Il existe toujours trois versions de votre présentation : celle que vous aviez répétée, celle que vous avez donnée et celle que vous souhaitiez faire.
Dale Carnegie
Qui d’entre nous n’a pas déjà fait l’expérience d’assister à une présentation ennuyante? De se retrouver devant un animateur mal à l’aise qui ne réussit pas faire passer son message ou a susciter l’intérêt de son public? Ceux qui réussissent, sont ceux qui ont compris que le succès d’une présentation n’a rien à voir avec la chance ou avec leurs talents naturels; le succès d’une présentation tient à l’application de règles simples mais efficaces.
La présentation fait partie de notre travail, autant à l’interne qu’à l’externe. Nous en faisons une chaque fois que nous devons convaincre, qu’il s’agisse d’une personne ou de mille.
Nous faisons une présentation pour :
- vendre;
- Faire une proposition de travail;
- Discuter d’un rapport;
- Former des collègues au travail;
- Prendre la parole dans une réunion;
- Faire la connaissance de quelqu’un;
- Influencer quelqu’un;
- Interviewer quelqu’un.
Ainsi, le but motive le type de présentation qu’on choisit. Cependant, il faut aussi adapter sa présentation aux facteurs suivants :
- L’objectif de la présentation;
- La taille et les caractéristiques du public;
- Le contexte (type de situation, degré de formalité);
- La périodicité de la rencontre (ponctuelle, occasionnelle, fréquente);
- L’heure et autres circonstances.
Puisque les gens tendent à acheter une personne plutôt qu’une idée, il va de soi d’opter pour un style de présentation efficace.
Pourquoi faut-il faire des présentations?
La présentation compte trois visées principales :
1. Informer (expliquer, mettre à jour, donner des instructions);
2. Persuader et influencer;
3. Obtenir l’engagement de notre auditoire.
Déterminer clairement le but de sa présentation, c’est déjà la moitié du chemin. Mais encore faut-il se rappeler pourquoi la présentation est souvent le véhicule retenu pour atteindre ces visées.
- Les présentations permettent de communiquer plus efficacement. Beaucoup de gens, la plupart même, apprennent mieux en écoutant et en regardant qu’en lisant.
- Elles simplifient les sujets complexes. Que préféreriez-vous? Étudier le bilan financier ou qu’on vous l’explique?
- Elles suscitent l’intérêt. Vous est-il arrivé de regarder une émission de télé que vous auriez crue ennuyante, mais qui s’est avérée fascinante grâce à la manière dont elle était présentée?
- Elles sont plus rapides. S’il y a un message à transmettre à plusieurs personnes qui doivent agir rapidement par la suite, la présentation est le véhicule le plus susceptible de produire un résultat.
- Elles sont économiques. Les gens étant sur place à vous écouter et interagir avec vous, ils risquent moins de faire de coûteuses erreurs d’interprétation (comparativement à l’écrit).
- Elles peuvent vous vendre. Et n’est-ce pas ce que vous voulez vraiment?
- Elles ont de la personnalité. Le présentateur doué est plus susceptible d’obtenir ce qu’il veut, même si son idée est impopulaire.
Pourquoi les présentations échouent-elles souvent?
C’est triste, mais vrai. Souvent, leur échec s’explique simplement par plusieurs écueils clés.
- Le but et les objectifs étaient mal définis. Si vous ignorez ce que vous allez faire là, comment voulez-vous que votre public vous suive?
- Le présentateur méconnaissait son public. Votre auditoire a détesté votre idée, alors que vous étiez convaincu qu’il l’adorerait. Un peu plus de recherche aurait peut-être permis d’éviter ce malentendu.
- Préparation, recherche ou objectifs inadéquats. Combien de fois avez-vous donné une présentation dont vous connaissiez les objectifs sans savoir quelle combinaison d’arguments, de données et d’exemples vous permettrait de les atteindre? Pas d’excuses.
- La mort par PowerPoint. Excès de diapos, schémas confus truffés de boîtes, de flèches, de boucles de rétroaction et de texte, ou une simple lecture du texte des schémas, sans explications. Vous savez de quoi je parle!
- Une mauvaise technique. La manière de dire compte autant que les mots pour le dire. Et ça s’apprend.
- Ponctualité déficiente. Respectez votre public : commencez et finissez à temps.
Que faire avec une présentation?
Une présentation persuasive, c’est plus qu’une question de passion et de PowerPoint; cela demande des compétences concrètes qui garderont l’attention du public. Par où commencer?
- Comme toute entreprise, une présentation efficace commence par une bonne réflexion. Définissez-en l’objectif, sachez à quel public vous vous adressez et saisissez le contexte de votre présentation. Cela influera sur tout ce qui suivra.
- Ensuite, choisissez vos mots. Quel est votre message clé? En quoi répond-il à vos objectifs? Votre public comprendra-t-il vos arguments? Votre contenu convaincra-t-il votre public? Quels arguments contraires devrez-vous neutraliser?
- Préparez-vous. Concevez votre présentation selon le contexte : les lieux, l’heure, les circonstances pouvant affecter vos auditeurs.
- Planifiez le visuel. Le visuel devrait vous aider à garder l’attention du public et aider le public à comprendre et retenir, mais tout visuel n’est pas positif. Le public qui regarde votre visuel ne vous regarde pas; minimisez donc le recours au visuel et utilisez-le uniquement comme cadre. Et apprenez votre discours. Souvenez-vous que votre visuel le plus important, c’est vous.
- Répétez. Répétez votre présentation pour en détecter et corriger les lacunes. Et faites-le avec les appareils et le visuel que vous utiliserez réellement. Répétez la présentation dans son ensemble, à voix haute, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus l’air apprise par cœur.
- Mettez-vous dans le bon état d’esprit.
- Enfin, donnez une présentation efficace qui encourage l’action.
Si vous vous efforcez constamment de vous améliorer, vos présentations gagneront en efficacité et votre taux de réussite grimpera. Bonne chance pour votre prochaine présentation!