Professionnalisme versus authenticité

Chaque fois que je parle de l’importance du professionnalisme, il y a toujours quelqu’un qui me défie sous prétexte d’être authentique.

Comme si être authentique et être professionnel étaient deux antipodes!

Comme si être professionnel était un masque hypocrite qu’il faut porter pour rentrer dans un moule prédéfini.

« Savoir-Agir » avec professionnalisme signifie faire ce qu'il faut pour que les autres vous perçoivent comme une personne fiable, respectueuse et compétente.

La façon dont vous agissez déterminera comment vous êtes perçu par vos clients, vos collègues, vos supérieurs et toutes vos relations professionnelles.

Les trois caractéristiques du professionnalisme :

1.    Avoir acquis et maîtrisé les connaissances et les compétences reliées à sa profession.

2.    Savoir utiliser les comportements attendus par sa profession, adaptés à son environnement et qui répondent aux attentes de ses relations professionnelles dans toutes ses activités.

3.    Démontrer son engagement et sa motivation d’accomplir un travail de qualité.

Le professionnalisme trace plutôt les grandes lignes d’un idéal dicté par les attentes de votre profession et de votre clientèle.

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100 manières d’offrir un excellent service à la clientèle

Le service à la clientèle est la capacité du personnel de fournir une série d’activités destinées à identifier et satisfaire les attentes du client de manière à acquérir, conserver, et accroître une clientèle qui vous fait confiance.

Les clients sont toutes les personnes avec lesquelles nous entretenons des échanges. L’objet de l’échange n’a pas besoin d’être économique et de se limiter à des biens et services. Souvent, l’échange a aussi une dimension psychologique et intangible.

L'objectif ultime d’une approche client n'est pas de satisfaire simplement le client, mais d’entretenir un lien fort et durable – un « effet de loyauté » - avec nos clients. C'est ce qui compte réellement.

Le maintien d’un bon service à la clientèle exige des gestes quotidiens.

On peut offrir un service à la clientèle de qualité par de simples gestes…

100 manières d’offrir un excellent service à la clientèle

  1. Montrez que vous prenez le service à la clientèle au sérieux
  2. Prenez le temps de connaître vos clients
  3. Identifiez ce que veulent réellement vos clients
  4. Remerciez vos clients
  5. Soyez sincère
  6. Souriez
  7. Répondez rapidement aux demandes des clients
  8. Faites de la qualité et du service vos priorités
  9. Soyez proactif
  10. Aidez les clients sans les submerger de lourdeurs bureaucratiques
  11. Écoutez pour comprendre et non pour argumenter
  12. Informez vos clients
  13. Transformez les plaintes en satisfaction
  14. Soyez fiable
  15. Mettez-vous à la place du client
  16. Faites les choses ordinaires extraordinairement bien
  17. Allez au-delà des attentes du client
  18. Ajoutez valeur et intégrité à chaque interaction
  19. Donnez votre meilleur à chaque client
  20. Parlez de manière rassurante
  21. Découvrez de nouvelles manières de ravir vos clients
  22. Laissez-vous surprendre par tout ce que vous pouvez faire
  23. Prenez soin de chaque client – ne négligez pas les clients « internes »
  24. Faites des promesses RÉALISTES
  25. Admettez vos erreurs et présentez des excuses
  26. Sachez vous maîtriser et maîtriser vos émotions
  27. Assurez-vous d’être disponible et accessible
  28. Découvrez les inquiétudes du client
  29. Ne finissez pas les phrases du client à sa place
  30. Soyez attentif, écoutez ce que le client a à dire
  31. Trouvez une solution équitable afin de répondre aux requêtes du client tout en respectant les besoins de l’organisation
  32. Faites ce que vous promettez, au moment et de la manière que vous avez dit que vous le feriez
  33. Montrez une sensibilité aux besoins du client en les validant ou en faisant preuve d’empathie
  34. Écoutez activement les mots, le ton et le langage corporel du client
  35. Mettez-vous à la place du client pour voir la situation de son point de vue
  36. Essayez de comprendre avant de vous faire comprendre
  37. Remerciez le client d’avoir apporté à votre attention un problème
  38. Reconnaissez la présence du client et portez-lui toute votre attention
  39. Soyez professionnel
  40. Forgez des liens, un client à la fois
  41. Déterminez et anticipez les besoins
  42. Répondez au téléphone avant la troisième sonnerie
  43. Faites sentir aux clients qu’ils sont importants et appréciés
  44. Faites partie de la solution et non du problème
  45. Prenez les plaintes professionnellement et non personnellement
  46. Sachez vous excuser
  47. Posez des questions judicieuses et écoutez la réponse du client
  48. Sachez que ce qui compte, ce n’est pas ce que vous dites, mais comment vous le dites
  49. Abordez la situation (même si complexe) avec optimisme
  50. Dites au client que vous l’appréciez comme client, chaque fois qu’il appelle
  51. Traitez chaque rencontre poliment et agréablement
  52. Ne laissez pas attendre le client pour rien
  53. Ne transférez pas le client d’une personne à l’autre
  54. Rappelez-vous que, pour le client, son problème lui semble unique
  55. Gardez les choses dans leur contexte
  56. Étudiez toutes les facettes; ne cherchez pas à vous défendre ou vous justifier
  57. Soyez respectueux
  58. Soyez sensible à la situation dans laquelle votre client se trouve
  59. N’utilisez pas le téléphone comme un bouclier contre les promesses non tenues
  60. Possédez les compétences nécessaires pour aider le client
  61. Accueillez le client chaleureusement et positivement
  62. Méritez la confiance du client
  63. Dirigez le client vers le bon service, le bon endroit, ou la bonne source d’information
  64. Alliez vos forces AVEC client, CONTRE le problème
  65. Promettez moins… et donnez plus!
  66. Acceptez la responsabilité des inconvénients, sans jeter le blâme sur les autres
  67. Laissez le client participer à la recherche d’une solution
  68. Essayer jusqu’à ce que le client soit satisfait
  69. Autoévaluez-vous constamment pour trouver la meilleure manière de servir vos clients
  70. N’ayez pas un timbre de voix condescendant (comme si vous parliez à un enfant)
  71. Ne laissez jamais paraître vos sentiments négatifs
  72. Choisissez de demeurer positif et axé sur le client
  73. Acceptez les autres comme ils sont plutôt que de les vouloir autrement
  74. Concentrez-vous sur le client
  75. Ne tombez pas sur la défensive
  76. Écoutez tous les détails avant de répondre
  77. N’interrompez pas le client. Si vous deviez les interrompre, dites « excusez-moi », ou « désolé de vous interrompre ». 
  78. Essayez d’aider
  79. Demeurez objectif. Ne laissez-vous pas prendre par les émotions
  80. Proposez un plan d’action
  81. Offrez une solution appropriée pour résoudre le problème
  82. Reformulez avec justesse les paroles du client
  83. Soutenez le client en lui montrant qu’il vaut la peine de prendre le temps d’essayer de le comprendre
  84. Utilisez des techniques de désamorçage lorsque le client est en colère
  85. Adaptez-vous au client
  86. Évitez d’anticiper le message du client
  87. Ne mâchez-pas de gomme
  88. Laissez au client le temps de poser ses questions
  89. Appelez le client par son nom
  90. Demandez au client ses commentaires
  91. Évitez le jargon professionnel et le langage familier
  92. Réunissez les méthodes et les techniques nécessaires pour réussir
  93. Acceptez d’être flexible dans vos propres attentes
  94. Offrez plusieurs choix au client
  95. Prenez soin d’abord du client, puis de son problème
  96. Soyez patient
  97. Concentrez-vous sur la qualité plutôt que la quantité
  98. Faites preuve d’assurance sans être passif, arrogant ou hostile
  99. Souhaitez le client une bonne journée
  100. Essayez une de ces techniques par jour!

Ce sont vos actions, votre approche, et votre attitude qui convaincront le client de son importance.

Et le client n’est pas le seul à en bénéficier … savoir offrir un service de qualité rend nos journées plus faciles et agréables, et le service à la clientèle est un investissement dans sa crédibilité et son professionnalisme. Et c’est vous qui en retirez des bénéfices à long terme!

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Savoir s’affirmer – Quand la liberté des uns n’entrave pas la liberté des autres!

On confond fréquemment l’affirmation avec la liberté d’expression. Sous prétexte d’exprimer son opinion librement, on heurte, blesse, ou abuse l’autre… Ou, au contraire, on se sent incompris, victimisé, ou offensé… 

Savoir s’affirmer, ce n’est pas réclamer ses droits ou imposer son opinion… C’est savoir s’exprimer d’une manière qui indique clairement ses besoins tout en gardant la communication ouverte avec les autres afin de développer des relations professionnelles (ou sociales) positives. 

Que signifie s’affirmer ou être assertif?  

Commençons par définir l’affirmation comme la capacité d’exprimer ses sentiments, ses sensations, ses pensées, ses opinions, ses convictions et ses préférences librement, ouvertement, et directement, et de façon honnête, appropriée et respectueuse envers soi-même et les autres, malgré les pressions de l’environnement. 

Pourquoi savoir s’affirmer est important ? 

L’affirmation de soi est un aspect important du comportement professionnel. Elle permet de vous extérioriser dans différentes situations et de démontrer votre confiance et votre capacité à traiter la situation tout en étant respectueux et en établissant confiance, crédibilité et rapport. 

L’objectif est de ne pas vous générer d’anxiété et de stress et d’éviter d’en créer pour l’autre tout en obtenant des résultats. 

S’affirmer, c'est prendre la place qui nous revient ; c'est connaître ses droits, ses besoins, et ses intérêts et les faire valoir. C'est également être capable d'extérioriser ses sentiments, tout en sachant les maîtriser. La gestion de ses émotions est une étape essentielle vers la défense de ses droits et, par conséquent, vers l'affirmation de soi. 

L’affirmation vous permet d'obtenir ce dont vous avez besoin tout en respectant et en reconnaissant les besoins des autres. Lorsque vous bâtissez vos habiletés interpersonnelles, vous devez être en mesure de faire valoir votre position et de comprendre ce que vous attendez de votre interaction avec les autres. 

Par exemple:  

  • Êtes-vous capable de parler à votre supérieur au sujet d’une charge de travail excessive?  
  • Êtes-vous en mesure de poser des questions et faire des déclarations sans crainte d’être jugé?  
  • Restez-vous solide quand les autres offrent de la résistance ou quand un ami ou un collègue est grossier ou déraisonnable? 
  • Savez-vous exprimer votre opinion de façon claire et non ambiguë sans générer de la méfiance ou de l’anxiété? 

Les gens qui s’affirment abordent les situations avec confiance et de façon mature. En général, les gens qui s’affirment: 

  • Obtiennent le résultat gagnant/gagnant plus facilement - ils voient la valeur de leur interlocuteur et la position de ce dernier, et peuvent rapidement trouver un terrain d'entente. 
  • Savent mieux résoudre les problèmes - ils se sentent habiles à faire ce qu'il faut pour trouver la meilleure solution. 
  • Sont moins stressés - ils savent qu'ils ont un pouvoir personnel et ils ne se sentent pas menacés ou victimisés quand les choses ne vont pas comme prévu. 
  • Sont des gens d'action - ils font avancer les choses parce qu'ils savent qu'ils peuvent. 

Savoir s’affirmer crée des nouvelles possibilités, permet d’influencer les gens, et permet d’améliorer les relations avec vos collègues de travail, vos clients, vos fournisseurs, et vos contacts personnels en vous offrant un rapport plus proche et plus honnête avec ceux que vous rencontrez. 

Au contraire, un manque d’affirmation sape les énergies physiques et psychiques, cause de nombreux troubles psychosomatiques, complique et détériore les relations interpersonnelles, et génère des frustrations et des insatisfactions. 

Comprendre que c’est une question de respect avant tout 

La notion de respect joue un rôle primordial dans l’habileté de s’affirmer. S’affirmer, c'est établir un rapport gagnant-gagnant dans lequel le respect de l'autre (et de son avis), est fondamental. Respecter les autres signifie reconnaître que nous sommes tous de valeur égale et que les opinions et les besoins des autres sont valables. Concrètement, il s'agit de pouvoir exprimer son point de vue avec conviction en acceptant de prendre en compte celui de l'autre, même s'il est différent. 

L’affirmation de soi se traduit parfaitement dans l’expression « Ni paillasson, ni hérisson! » 

Ni paillasson - Les personnes passives laissent les autres décider ce qui leur arrive quels que soient leurs besoins, sont intimidées, et acceptent qu’on leur témoigne que peu ou pas de respect.  

Être un paillasson, c’est adopter un comportement passif dans lequel on n’exprime pas ses besoins ou désirs, on évite les conflits, et on laisse toute la place à l’autre.  Les gens passifs qui ont de la difficulté à s’exprimer face aux autres le font par peur d’être rejeté ou de blesser autrui.  Ils embouteillent les choses et évitent d’affronter les situations inconfortables. 

Ils ont tendance à se sentir « victime » et à reprocher aux autres de ne pas être considéré, et éprouvent des sentiments de frustration, d'insatisfaction, de culpabilité, ou d’anxiété ainsi que de hauts niveaux de tension et de stress, car leurs attentes vis-à-vis de leurs relations ne sont pas atteintes.  

Les gens passifs se valorisent moins que les autres. Ils croient que leurs droits, leurs opinions, et leurs émotions ne sont pas importants, et, par conséquent, leurs besoins ne sont pratiquement jamais comblés. À la longue, l’impuissance et l’isolement liés au manque d’affirmation peuvent mener à des sentiments de déprime, à de l’insomnie, et à des problèmes de santé. Le comportement « paillasson » est un manque de respect pour soi! 

Ni hérisson - Les personnes agressives placent leurs propres besoins au-dessus des besoins des autres, intimident les autres, et ne leur manifestent que peu ou pas de respect.  

Être un hérisson, c’est adopter un comportement agressif dans lequel on est insensible aux idées, aux sentiments, et aux besoins des autres. On satisfait nos besoins au détriment d'autrui et on interagit de manière conflictuelle, violente, ou irrespectueuse.  

Les hérissons sont peu reconnaissants des services qui leur sont rendus. Ils ont tendance à victimiser les autres et, habituellement, les autres ripostent, réagissent avec méfiance et colère, et évitent toute interaction future avec eux.  

En conséquence, les gens agressifs ressentent beaucoup de stress, de culpabilité, et d’inconfort. La satisfaction obtenue en est une à court terme et crée des problèmes relationnels (conflits répétés, ruptures de relation, etc. …), et les hérissons finissent par se sentir incompris et isolés, ce qui alimente encore plus leur contrariété et les conduit vers un comportement encore plus agressif. Le comportement « hérisson » est un manque de respect pour l’autre! 

Exprimer une affirmation équilibrée  

S'affirmer, c'est savoir trouver le juste milieu. C’est se placer à mi-chemin entre l'agressivité et la passivité.  

L'affirmation de soi est fondée sur l'équilibre. Pour s'affirmer, il faut savoir s’exprimer d'une manière qui indique clairement ses besoins, ses envies, et ses valeurs tout en gardant la communication ouverte avec les autres. En d'autres termes, c’est trouver le juste milieu du respect de chacun. Et cela ne vient pas sans effort. Les deux pôles sont nécessaires : Le respect de soi et de l’autre.  

S'affirmer, c'est... s'exprimer POUR ses besoins et valeurs, et pas CONTRE ceux des autres. S'affirmer, c'est aussi comprendre que la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres !

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Ne pas allumer votre caméra... C'est comme aller à une formation présentielle avec un sac en papier sur la tête!

Afin d’optimiser l’expérience-participant,et d’offrir une formation de qualité,les formateurs de Solutions & Co.sont présents physiquement dans leurs classes et animent leur formation devant des grands écrans. Comme si vous étiez là, dans la classe, avec euxCe que nous observons depuis les 7derniers mois est que le succès de l’expérience « virtuelle » dépend beaucoup des participants, et que ceux-cisemblent être divisés en troisgrands groupes:

  1. Ceux qui n’ont pas de caméra sur leurs ordinateurs.
  2. Ceux qui ne veulent pas activer leur caméra.
  3. Ceux qui allument leur caméra volontairement.

Plus de détails … 

1. Ceux qui n’ont pas de caméra sur leurs ordinateurs - Pas de soucis! Savez-vous que vous pouvez utiliser l’application sur votre tablette? Sur votre téléphone intelligent?La formation est tellement plus efficace par vidéo qu'il vaut la peine de prendre le tempsde se reconnecter. Cela vous dérange-t-il de vous reconnecter à la prochaine pause?

2. Ceux qui ne veulent pas activer leur caméra – Les raisons peuvent être multiples:

  • Ils n’ont pas l’habitude de l’allumer lors des rencontres internes Je comprends que l’habitude d'utiliser la caméra lors des échanges virtuels n'est pas encore ancrée dans de nombreuses cultures organisationnelles, mais il faut savoir faire la différence entre une réunion interne où tous se connaissent, et une formation où le formateur (et parfois même les autres participants) sont des inconnus. Garder sa caméra éteinte avec des « étrangers » crée une ambiance insolite et inconfortable.
  • Ils sont timides – Dans la réalité pré-COVID, même si on est timide, on se présentait dans les salles de formations en personne et les gens nous voyaient… Alors pourquoi ce changement? Je pense que la différence est que, en salle présentielle,on ne se voit pas.Là, en visioconférence, on se voit dans la petite fenêtre et on ressent un certain malaise. Si c’est le cas, choisissezle format de visionnement Intervenant Actif(Speaker View) plutôt que Galerie(GalleryView). Vous ne verrez que la personne qui intervient à ce moment.
  • Ils ne veulent pas que les autres voient leur environnement personnel et envahissent leur intimité Une formation virtuelle n'est pas une invitation dans votre espace personnelSi vous n'êtes pas prêt à partager votre vie de famille (les jouets des tout-petits, vos animaux poilus, vos cadres et photos sur les murs, etc…) ou à inviter vos collègues à voir les autres facettes de votre personnalité… Vous n’avez pas à le faire! Ce n'est pas parce qu’on travaille de la maison qu’ondoitexposersa vie personnelle. Neutralisez l’arrière-plan de votre espace de travail ou créez un espace où il n'y a rien de personnel à voir – un simple mur blanc suffit.
  • Ils ne veulent pas montrer de quoi ils ont l’air en ce moment – Il y a quelque chose d’inacceptable à assister à une formation virtuelle couché dans son lit, en pyjama…Une formation professionnelle reste un environnement où le professionnalisme doit demeurer présent. Douchez-vous, brossez vos cheveux et habillez-vous comme si vous alliez à une formation présentielle… Puis installez-vous convenablement. Si vous voulez, vous pouvez garder vos pantalons "mous" et vos "gougounes" nous ne le verrons pas!
  • Ils veulent effectuer plusieurs tâches à la fois et ils ne veulent pas que les gens le sachent – OK… Vous le faisiez déjà en classe présentielle! Je peux comprendre que cela puisse sembler une bonne utilisation de votre temps, mais, si vous assistez à une formation c’est que vous êtes censé être présent et participer. Le multitâche diminue la compréhension et l’assimilation de la matière… Au-delà d’être irrespectueux envers le formateur et les autres participants. 

3. Ceux qui allument leur caméra volontairement. - Merci, merci, merci! Je vous aime d’un grand amour! Vous rendez notre travail tellement plus facile et agréable.

Mais vous ne devez pas le faire simplement pour faire plaisir à votre formateur. Il y a de nombreux bénéfices à en retirer lorsqu’on allume sa caméra.

Bénéfices d’allumer sa caméra… 

Pour le participant:

  • Augmente considérablement l'engagement des participants et les résultats d'apprentissage.
  • Fait une énorme différence dans la quantité deséchanges et la qualité de la collaboration.
  • Facilite les conversations entre participantset optimise la communication en ajoutant plus de sentiments et d'expressions.
  • Lorsque vous parlez au formateur ou aux autres participants dans votre caméra, cela donne l'impression que vous leur parlez directement et que vous les regardez directementC’est établir un "contact visuel virtuel".
  • Augmente l'impact de votre intervention et votre crédibilité.
  • Facilite la concentration et l’écoute lors de formations plus longues et évite les distractions.
  • Crée un sentiment de communauté d'apprenantset engendre la motivation.
  • Si l’environnement visuel est hétérogène (certains ont leur caméra allumée et d’autres non), le formateur aura tendance à interagir beaucoup plus avec ceux qui ont leur caméra allumée. C’est naturel de parler à quelqu’un que l’on voit! Ainsi l’expérience-participant risque d’être plus positive pour ceux qui ont leur caméra allumée et plus insatisfaisante pour ceux qui l’ont gardée éteinte. 

Pour le formateur:

  • Voir quelqu'un dire quelque chose a beaucoup plus d'impact que de simplement l'entendre parler. Le langage corporel contribue grandement à l’expressionPendant une formation, on n'écoute pas seulement les mots du participant; on regarde également les gestes, les expressions, les inclinaisons de la tête, les sourcils, etcCar ils sont porteurs d’informations.Même si nous étions face à face et que nous devions porter un masque, nous aurions quand même cesd’indices.
  • C'est démotivant de parler à un tas de rectangles noires avec des noms. La froideur de ces rectangles noires engendre lesentiment de se parler tout seul.Sans voir les hochements de tête occasionnels, les contractionsde confusion, et les sourires d'appréciation, la communication devient limitée. On se sent moins ancré et moins efficace quand notre auditoire est invisible.
  • Ça crée une ambiance dynamique –  personne n’est passif. Les bonnes discussions et les échanges exigent une certaine vitalité.
  • Sans la caméra, le formateur ne sait pas si vous êtes là, si vous faites semblant de faire attention, ou si vous jouez avec votre chien, ou préparez le repas… Sans caméras, nous nous rapprochons de l'anonymat qui anéantitles liens avec les participants.
  • Çacontribue à un environnement de confiance et de respect. Dans une formation, nous sommes tous des partenaires à la recherche des meilleures réponses. À cette fin, lorsque quelqu'un formule une idée ou une objectionon y accorde toute notre attention. Ce respect et cette courtoisie sont souvent transmis et reçus avec des indices visuels.

Le point principal de cet article est que le face à face, soit-il présentiel ou virtuel,est une partie importante d’une formation et contribue à son succès. Avec les formations à distance, allumer nos caméras se rapproche d'une interaction en face à face.Bien sûr, la vidéo ne remplacera jamais l'interaction en personne… Mais voir quelqu'un à l'écran encourage psychologiquement une connexion humaine plus authentique.

Svp… S’il-vous-plait Lors de votre prochaine formation virtuelle – Allumez vos caméras!

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Avancement professionnel : Échelle ou Treillis?

Quelle est la meilleure façon d’avancer dans une carrière ?

La réponse la plus fréquente : obtenir une promotion… Pour plusieurs, c’est la seule manière d’obtenir de l'avancement !

Notre notion de « promotion » est assez ancestrale. Elle se traduit par une responsabilité, un prestige et une rémunération accrus.

Mais l’avancement professionnel ne passe pas seulement par la légendaire « promotion ». Nous avons le choix d’une ascension verticale ou horizontale.

Quel chemin choisissez-vous de prendre :  monter l'échelle ou parcourir le treillis ? 

Je vous explique…

Monter l'échelle ? 

L'avancement vertical est ce que de nombreux appellent « gravir les échelons de l’organisation ». C’est la promotion dans le sens traditionnel.

Les avantages de suivre le chemin vertical

Les avantages des carrières verticales sont largement connus. Cette nomination vient avec… Un titre de rang supérieur au sein de votre département… Un statut plus important sur le plan hiérarchique…. Une responsabilité plus grande et… Une augmentation de salaire.

Cette approche a sa place lorsque vous êtes sur une piste spécialisée, lorsque les options d’emploi sont claires et lorsque vous savez quel rôle vous aimeriez avoir. En effet, chaque rôle à travers le cheminement s'appuiera sur l'expérience et les connaissances et les approfondira, et il est naturel d’être motivé à acquérir des promotions et progresser.

Les inconvénients de suivre le chemin vertical

Ce type de parcours professionnel crée parfois un effet domino. Sa séquence débute lorsque les individus les plus performants atteignent leur apogée : c’est le fameux principe de Peter… Cette loi empirique relative aux organisations hiérarchiques. Selon ce principe, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence », avec pour résultat que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité ».

On s’obstine à promouvoir les employés les plus performants (ou les plus loyaux) sans réaliser qu’il faut davantage de compétences, d’aptitudes et de connaissances pour assumer pleinement ce nouveau rôle ! Un nouveau rôle, ça se prépare… Et c’est un processus qui se déroule parfois sur plusieurs années.

Quand cela n’est pas fait en amont, ces individus se retrouvent éventuellement sans les compétences nécessaires… La prochaine séquence étant que leurs équipes deviennent méfiantes, démotivées et désengagées.

Malheureusement, c’est seulement une fois qu’ils sont déjà pleins de bosses et de bleus qu’on a tendance à les aider à acquérir ces compétences. Mais il est parfois trop tard – le mal est fait et il est irréversible !

Sans oublier que tout le monde, même les plus performants, n’est pas censé « gravir les échelons » … Et que certains ne le veulent tout simplement pas ! On peut faire progresser ces employés performants sans les mettre dans une position de tension qui peut être insatisfaisante et nuisible pour tous à long terme.

Parcourir le treillis ?

L'avancement horizontal, c'est lorsque vous vous déplacez latéralement au sein de votre organisation, plutôt que vers le haut. Imaginez votre trajectoire de carrière non comme une échelle, qui vous oblige à monter des échelons prédéfinis jusqu'à votre destination, mais plutôt comme un treillis… Qui vous permet de changer de trajectoire quand vous le souhaitez, vous offre plusieurs nouveaux postes dans votre organisation et vous ouvre une multitude de nouvelles possibilités.

Vous discernez mon enthousiasme ? 😊

Les inconvénients de suivre le chemin horizontal

Contrairement au chemin vertical qui vient avec un rang, un statut et une augmentation de salaire, l’avancement horizontal se produit lorsque vous vous déplacez entre différents départements au sein d'une organisation, généralement dans un niveau de statut similaire et avec des responsabilités comparables.

Il implique seulement un changement de désignation et peut ressembler davantage à un transfert qu'à une promotion. C'est aussi pourquoi ces types de « promotions » sont moins désirables que celles verticales. Cependant, ce n'est pas parce que vous ne gravissez pas les échelons que vous ne progressez pas dans votre carrière.

Parfois, ces mouvements latéraux peuvent être perçus négativement par les responsables du recrutement, voire aléatoires, surtout si vous n’expliquez pas le contexte dans lequel vous avez pris ces décisions.

Certains mouvements latéraux, pourtant riches en défis, en satisfactions et en acquisitions de compétences, peuvent être accompagnés d'une réduction de salaire. Vous devrez donc évaluer l'avantage de développer ces compétences contre une perte potentielle de salaire.

Alors, quels sont les avantages d'un cheminement de carrière horizontal ?

 Les avantages pour l’employé

Le principal avantage est qu’on est exposé à de nouvelles connaissances, compétences et responsabilités. C’est un excellent moyen de se préparer aux défis et d’être agile lorsque des changements surviennent... Les individus qui maîtrisent une variété de disciplines sont recherchés par les organisations innovantes et proactives.

Le déplacement horizontal vous permet également d'échantillonner l'environnement de travail dans différents départements pour voir où vous préférez travailler, ce qui vous permet de trouver votre propre créneau et de nouer des relations avec les personnes avec lesquelles vous préférez travailler.

Cette approche est également utile à tous ceux qui envisagent un changement de carrière, qui ont de plus en plus besoin d'équilibrer les exigences professionnelles et personnelles, qui retournent sur le marché du travail ou qui cherchent à ajouter quelques outils à leur coffre à outils.

Les avantages pour l’employeur

Le mouvement horizontal est une excellente technique de gestion pour améliorer la productivité et l'efficacité au sein d'une organisation. Il est un moyen de créer de la valeur ; dans beaucoup d’organisations, le concept de l'échelle cède la place à l'approche en treillis.

Puisque les descriptions de poste deviennent de plus en plus fluides, les employés qui savent maîtriser une variété de disciplines, s’adapter et être agiles sont d’une valeur inestimable pour toute organisation qui souhaite être efficace.

La promotion du choix de carrière horizontale contribue à placer le personnel dans des postes plus stimulants et peut aider à diminuer les frustrations par le manque de promotions verticales pendant les périodes d'incertitude ou de croissance lente.

Que voulez-vous vraiment ? 

Le meilleur choix d’avancement professionnel dépend surtout de vous, de votre réalité, de vos ambitions et de vos intérêts. Vous seul pouvez prendre une décision éclairée en fonction de ce qui vous sera le plus avantageux à court et à long terme.

Mais avant de décider… Avez-vous :

… Pris le temps d’identifier ce qui vous passionne, ce qui vous fait vibrer ?

… Exploré ce que vous aimez et ce que vous n'aimez pas faire ?

… Identifié comment aller de l'endroit où vous êtes aujourd'hui à l'endroit où vous voulez finalement être ?  

Allez-vous montez l'échelle ou parcourir le treillis ?

Les avancements verticaux sont indéniablement des bons indicateurs que vous progressez dans votre carrière, mais les mouvements horizontaux le sont aussi. Les deux ne sont pas mutuellement exclusifs – en fait, ils peuvent être complémentaires.

Aussi longtemps que les organisations seront organisées de manière hiérarchique, il y aura toujours des carrières verticales. Ce qui me rend heureuse… C’est qu’elles ne sont plus le seul choix !

Bon succès !

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Critères d’embauche : Expérience ou potentiel?

Constatations

  1. Les demandeurs d'emploi possédant de grandes compétences reprochent aux employeurs de ne pas être intéressés à embaucher des personnes sans emploi.
  2. Les étudiants possédant les nouvelles connaissances se plaignent de ne pas pouvoir répondre aux exigences du marché (même pour des postes juniors) après leurs études.
  3. Les travailleurs souhaitant changer de carrière déplorent la difficulté de reconversion.
  4. Ceux qui effectuent un travail dévalorisant au regard de leurs connaissances se sentent sous-utilisés et négligés.
  5. De l’autre côté, nous entendons depuis de années les employeurs se lamenter du « déficit de compétences ». 

🤔 Huuummm…

Qu'est-ce qui ne va pas avec les processus d'embauche actuels ?

On dirait que la priorité des organisations est de simplement combler le poste vacant le plus rapidement possible, puisque le temps c’est de l’argent.

Lorsque le mot d’ordre est "Rapidement", la meilleure façon est de se baser sur des éléments d’exclusion tels les années d’expérience.

Lorsque les employeurs insistent à embaucher une personne avec une certaine expérience, ils créent un cercle vicieux…

… Nos efforts sont investis à trouver le candidat idéal rapidement… La façon la plus rapide de trouver ces employés est de recruter des travailleurs déjà embauchés par d’autres entreprises.

… On continue à se voler les mêmes personnes, sans comprendre, qu’ainsi, on continue à perdre nos employés par la porte arrière, tout en augmentant leurs salaires sans aucune valeur ajoutée.

Sans se soucier de savoir si leur processus de recrutement et d’embauche leur donne de meilleurs candidats… Et sans se rendre compte qu’en n'embauchant que des personnes ayant de l’expérience, il n'y aura personne à embaucher à la fin !

… Et c’est le début de la fin….

On passe à côté de bons candidats, on est en recrutement perpétuel, on augmente le coût de la main-d’œuvre, tout en sapant la rentabilité financière de l’organisation et réduisant le pipeline de talents.

🤔 Huuummm…

Pourtant, il y a tellement d’individus à haut potentiel…

Pourquoi embaucher seulement en se basant sur leur expérience ou leur formation académique ?

Qu’en est-il des candidats qui pourraient avoir les "savoirs" requis, mais qui n’ont pas eu l’opportunité de les expérimenter dans un milieu de travail ?

Ou encore de ceux qui ont acquis des compétences de manière non-traditionnelle ?

Ceux qui ont un parcours atypique ?

Ceux qui ont des antécédents professionnels différents ?

Les années d’expérience ou la formation académique ne sont pas des garanties d’efficacité. Elles ne permettent pas de prédire un bon fonctionnement dans la culture d’entreprise, ni d’assurer que la personne puisse assumer son rôle et ses responsabilités avec succès.

Lorsque les processus d'embauche mesurent et engagent en se basant seulement sur des critères d'exclusion, les organisations passent à côté d'une quantité incroyable de talents.

Une idée… Une approche différente

Si on arrêtait d’évaluer les candidats seulement sur la base des années d’expérience ou leur formation académique ?

Si on regardait au-delà des pratiques d'embauche actuelles, en recadrant nos critères afin d’élargir l'accès aux opportunités de carrière ?

Et si on abordait l’embauche de manière holistique et inclusive ?

Pourquoi ne pas laisser les candidats prouver qu’ils ont les bonnes compétences ?

Pourquoi ne pas permettre aux candidats de communiquer leur façon d’être et de penser ?

Pourquoi ne pas les évaluer en fonction de leurs compétences transversales et leur potentiel ?

Le potentiel est la volonté et la possibilité de la personne de se mettre en évolution ou en projection pour résoudre des problèmes nouveaux et/ou des situations de plus en plus complexes et ambigus.

C’est la capacité d’un individu à savoir agencer intentionnellement un ensemble de savoirs : savoir, savoir-faire, savoir-être et savoir-vivre… Pour les mettre en action et les transformer en savoir-agir.

La question n'est pas de savoir si les gens ont les bonnes compétences, mais plutôt s'ils ont le potentiel d'en apprendre de nouvelles, d’adopter et d’adapter les comportements et les aptitudes appropriés en fonction des objectifs fixés.

Lorsqu’on parle de potentiel, les gens sont massivement sous-estimés et sous-utilisés.

Misez sur le « Potentiel » ! Le reste… Ça s’apprend !

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Un moment propice à une prise de conscience…

Lentement, mais surement, les cendres se redéposent par terre… Une fois qu’on s’est épousseté, que nos bleus disparaissent lentement… Avant de se projeter de nouveau vers le futur, il serait sage de prendre un moment pour se voir clairement et objectivement à travers l'introspection, la réflexion et la rétroaction. N’est-ce pas un moment propice à une prise de conscience ?

J’ai toujours une réticence à parler de conscience de soi. La langue française rend le concept ésotérique, abstrait, évoquant quasiment l’occulte. On s’imagine déjà en train de flotter dans le néant, la tête dans les nuages, nos pieds bien loin de la terre ferme… La représentation de cette notion est tellement plus éloquente en anglais – « Self-Awareness » – précise, concise, concluante ! Mais la terminologie exacte en français est « conscience de soi » ; je vais donc mettre les mains à la pâte et faire de mon mieux pour la démystifier et l’amadouer.

Définition

Qu’est-ce que la conscience de soi…?

C’est la capacité de regarder en soi et de reconnaître avec précision ses propres émotions, pensées et valeurs.

C’est la capacité de reconnaître leur influence sur le comportement.

C’est la capacité d'évaluer avec précision sa personnalité, son individualité, son caractère, ses sentiments, ses motivations, ses désirs, ses forces et ses limites.

Ce que cela veut dire…

La conscience de soi est votre capacité à percevoir avec précision vos propres états intérieurs et vos émotions et à en rester conscient lorsqu'elles se produisent et reconnaître leur impact sur votre vie.

En bref : c’est la capacité de se connaître, de connaître ce que nous ressentons et pourquoi.

Les recherches de Tasha Eurich (2017) lui ont permis de constater que « si 95% des gens pensent qu’ils sont conscients de soi, le chiffre réel est plus proche de 10 à 15% ». Selon elle : « Non seulement nos évaluations sont souvent erronées, mais nous sommes généralement de terribles juges de nos propres performances et capacités. »

Elle décrit deux types spécifiques de conscience de soi:

  • Conscience interne de soi – La façon dont nous nous connaissons : une compréhension intérieure de nos passions et aspirations, forces et faiblesses, nos valeurs, etc.
  • Conscience externe de soi – Comprendre comment les autres nous perçoivent avec ces mêmes facteurs et se comprendre de l'extérieur.

Pourquoi est-ce important…

Le Dr Travis Bradberry, auteur d'Emotional Intelligence 2.0, décrit la conscience de soi comme l'une des principales composantes de l'intelligence émotionnelle. La conscience de soi est « autonomisante » car elle vous arme de connaissances et vous permet de faire de meilleurs choix – de changer ou de grandir.

Daniel Goleman, l'auteur du livre Emotional Intelligence, l'a identifiée comme la première des cinq compétences qui composent l'intelligence émotionnelle. Sans conscience et compréhension de nous-mêmes, et un sens de soi enraciné dans nos propres valeurs, il est difficile, voire impossible, d'être conscient et de réagir aux émotions des autres.

La conscience de soi aide à…

  • Identifier les lacunes dans nos compétences professionnelles, ce qui favorise leur développement
  • Trouver les situations dans lesquelles nous serons les plus efficaces
  • Prendre des décisions
  • Faciliter la gestion du stress et la motivation de soi et des autres

La conscience de soi est importante : en ayant une meilleure compréhension de nous-mêmes, nous sommes capables de nous identifier et nous affirmer en tant qu'individus uniques et séparés. Nous sommes ensuite autorisés à apporter des changements et à tirer parti de nos forces ainsi qu'à identifier les domaines dans lesquels nous aimerions apporter des améliorations.

Êtes-vous aussi conscient de vous-même que vous le pensez (ou l'espérez) ?

Pour développer la conscience de soi, vous devez savoir vous poser les questions importantes[i]... Avec cette vérité vient le pouvoir. Alors demandez-vous :

● Ai-je clairement défini les valeurs qui expriment ce qui est le plus important pour moi ?

● Est-ce que je sais ce que je veux de la vie ?

● Puis-je décrire mon environnement de travail idéal ?

● Qu’est-ce qui est le plus gratifiant pour moi ?

● Dans quels types de situations je me sens le plus satisfait ?

● Mes valeurs déterminent-elles mon approche du monde ?

● Quelles activités me procurent le plus de joie ?

● Puis-je généralement prédire comment je me comporte dans une situation donnée ?

● Mes objectifs professionnels et personnels sont-ils clairs ? 

● Lorsque j’échoue à quelque chose, puis-je généralement comprendre où j’ai échoué ?

● Dans une situation donnée, suis-je capable de donner une évaluation objective de mes performances ?

● Est-ce que je connais l'impact de mes actions sur ceux qui m’entourent ?

● Lorsque j’interagis avec des gens, est-ce que j’examine la façon dont ils me répondent?

Cette compétence (car elle est une compétence) est probablement la plus difficile à maîtriser et certainement la plus laborieuse à développer. Étant intangible, et un peu mystérieuse, les gens ont tendance à vouloir passer par-dessus pour arriver à des compétences plus pratico-pratiques. Ils n’y voient pas de nécessité, et pensent même que c’est une vraie perte de temps.

Mais 20 ans en tant que formatrice m’ont enseigné que toute personne qui ne s’investit pas à se connaître, à se découvrir, à faire une introspection approfondie, à identifier ses forces et ses faiblesses, briser des paradigmes et adopter les comportements nécessaires à un épanouissement de longue durée, ne réussit pas ! En résistant à cette étape on ne fait que bâtir une maison sur des fondations affaiblies… Et à la première tempête… Tout s’envole ! Dès qu’un obstacle à l’atteinte de nos objectifs survient, dès que quelque chose d’imprévu survient… Tout tombe en mille morceaux.

Avant de se projeter de nouveau vers le futur, il serait sage de prendre un moment pour se voir clairement et objectivement à travers l'introspection, la réflexion et la rétroaction.

C’est probablement à cette étape qu’on peut distinguer les gens qui prennent les moyens pour se réaliser et augmentent leurs chances de réussite de ceux qui croisent leurs doigts et espèrent réussir.

Une chose est certaine : VOUS êtes le facteur déterminant de vos succès ! Se comprendre est donc primordial.

[i] INSIGHT By Tasha Eurich

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Naviguez dans des conversations difficiles avec empathie lors d’une période de tension

Les conversations difficiles …  On les redoute, on les reporte parfois, mais il faut bien les avoir un jour.  Les discussions difficiles font partie du quotidien, surtout en situation de crise.

Lorsque les tensions sont fortes, il est facile qu’une conversation glisse dans une direction que vous que vous ne souhaitiez pas. Vous pourriez vous retrouver à essayer de prouver que vous avez raison, plutôt que d'écouter et d'essayer de comprendre la situation sous un autre angle. Vous pourriez vous retrouver à parler trop vaguement pour éviter d’offenser, conduisant à la confusion et à des attitudes passives-agressives. Vous pourriez également formuler vos points d'une manière blessante parce que vous ne vous êtes pas donné le temps de vous recentrer.

Parce qu’elles recèlent souvent des enjeux majeurs et sont émotionnellement chargées, ces discussions pourraient mettre votre confiance et votre influence à l’épreuve. Mais elles sont aussi l’occasion de faire valoir certaines de vos habiletés comme l’écoute, l’empathie et l’ouverture.

Il est possible de transformer cette conversation difficile en une opportunité de création de relations. Voici quelques suggestions …

Travailler avant tout sur soi-même

Avant d'entamer la conversation, posez-vous quelques questions :

  • Qu'espérez-vous vraiment réaliser au cours de cette conversation ? Quel est le résultat escompté ?
  • Quelles sont vos hypothèses sur les intentions de cette personne ?
  • Êtes-vous plus émotif que la situation ne le justifie ?
  • Comment votre attitude influence-t-elle votre perception de la conversation ?
  • Quels sont vos besoins et vos craintes ? Avez-vous des préoccupations communes ?
  • Comment avez-vous contribué au problème ? Comment l'autre personne y a-t-elle contribué ?

Après avoir réfléchi à ces questions, il est temps de passer à l'action.

Débuter la conversation

Introduisez le sujet de façon neutre. Ne passez pas directement à la résolution de problèmes... La chose la plus importante à garder à l’esprit est de créer un environnement sécuritaire pour que l’autre personne soit expressive et non défensive.

Indiquez clairement que vous voulez entendre leur opinion et que vous n'avez pas l'intention de les sermonner. On ne veut pas que la personne se ferme dès le début de la conversation.

Comment commencer ?

  • Je voudrais discuter de quelque chose qui, je pense, nous aidera à travailler ensemble plus efficacement.
  • Je veux parler de _____ , mais je voudrais d'abord obtenir ton/votre avis.
  • Je pense que nous avons des opinions différentes sur ____ . Auriez-vous le temps d’en parler ?
  • Je voudrais voir si nous pourrions parvenir à une meilleure compréhension de _________ . Je veux vraiment entendre vos sentiments à ce sujet et également partager mon point de vue.

S’enquérir

Commencez avec un état d'esprit curieux. Cultivez une attitude de découverte et de curiosité. Imaginez que vous ne savez rien et essayez d'en apprendre le plus possible sur votre interlocuteur et son point de vue. Posez des questions ouvertes pour chercher à comprendre la situation et essayez d'en savoir plus sur le point de vue de l'autre. Apprenez à connaître les priorités de votre interlocuteur et n'essayez pas de vous précipiter vers la partie de la conversation où vous pouvez parler.

Exemple :

  • Qu'est-ce que tu penses ?
  • Ton comportement à l’égard de tes collègues a changé. Que se passe-t-il ?
  • Je me demande ce que vous pensez de ce qui s'est passé. Voulez-vous partager ?

Écouter

L'écoute aide à diffuser tout conflit ou toute conversation difficile. Lorsque nous sommes influencés par des émotions négatives, nous avons tendance à cesser notre écoute. Mais toute conversation dans laquelle les deux parties s'écoutent mutuellement peut rationaliser le flux de communication.

Laissez votre interlocuteur parler jusqu'à ce qu'il ait terminé. N'interrompez pas, sauf pour valider la compréhension. Essayez d'en apprendre le plus possible dans cette phase de la conversation. Résistez à l'envie de corriger ou de vous défendre. Laissez-le finir de parler en premier. Attendez votre tour.

Écouter l’autre n’est pas si facile. Il faut le laisser parler, sans l’interrompre. Pour bien comprendre son point de vue, posez des questions ouvertes, mettez-vous à sa place, invitez-le à résumer vos échanges et reformulez ses propos en lui demandant son assentiment. Vous éviterez les dialogues de sourds et l’empathie dont vous faites preuve vous permettra de trouver une solution durable, partagée et satisfaisante pour les deux parties.

Reconnaître

La reconnaissance signifie montrer que vous avez entendu et compris. La reconnaissance peut être difficile si nous l'associons à l'accord. Signalez que vous reconnaissez (ou du moins que vous essayez) leur point de vue, même si vous n'êtes pas nécessairement d'accord.

Empathiser - N'oubliez pas que vous n'êtes pas obligé d'être d'accord avec ce que dit l'autre personne. Vous reconnaissez simplement que vous comprenez ce qu'ils ont dit. Dire "cela semble vraiment important pour vous", ne signifie pas que vous êtes d’accord avec la décision de l’interlocuteur.

Paraphraser - On ne vise pas ici à reproduire mot pour mot ce que la personne nous a communiqué. On cherche plutôt à résumer en moins de mots ce qu’elle nous a partagé, y compris l’émotion qu’elle dégage. Paraphrasez ce que votre interlocuteur a dit et demandez-lui de valider votre compréhension.

S’affirmer

Lorsque vous sentez que votre interlocuteur a exprimé toute son énergie sur le sujet, c'est votre tour. Clarifiez votre position sans minimiser la sienne.  N’oubliez pas de transformez les déclarations en « vous » en déclarations « Je ». Vous êtes l'expert de vos propres sentiments. Vous n'êtes pas l'expert de leurs sentiments, de leurs intentions ou de leur vie. Partagez ce que vous savez de vous, comme l'impact du comportement de l'autre personne ou de la situation.

Exemple: Transformez « Vous êtes insultant » en « Je me sens blessé ».

Faire une pause si nécessaire

Si vous sentez que les émotions augmentent, vous pouvez faire une pause !

Exemple: « Je viens d'entendre beaucoup de choses qui m'ont surpris, je voudrais un peu de temps pour m'asseoir et me calmer un peu. Cela vous dérange-t-il si nous prenons une pause et revenons dans une demi-heure (ou demain) ? »

Résolution de problème

Maintenant que vous avez tous les deux eu votre tour, vous êtes prêt à que l’on cherche ensemble des solutions pour améliorer la situation. Demandez l'avis de l'autre personne et prenez le temps de reconnaître ce que vous aimez dans ses suggestions. Lorsque vous faites des suggestions, gardez à l'esprit ses priorités et essayez de tirer parti de ses propositions.

Demandez à votre interlocuteur ce qui, selon lui, pourrait fonctionner. Quoi qu'il dise, trouvez quelque chose que vous aimez et construisez dessus. Si la conversation devient contradictoire, retournez à l'enquête. Demander le point de vue de l'autre crée généralement la sécurité et l'encourage à s'engager.

Il s’agit ici d’évaluer la faisabilité des options, de discuter. Parfois, cela amène à chercher d’autres options parce que la première n’est pas réaliste. Il faut rester calme, en mode écoute active, porter attention à l’autre pour être certain qu’il est également en mode d’écoute active.

Puis, entendez-vous sur une solution et décidez ensemble d'une prochaine étape sensée. Donnez-vous un délai pour réviser ensemble la situation. Faites les suivis nécessaires et documentez au besoin.

En conclusion …

Même si vous ne pouvez pas dicter le résultat d’une conversation difficile, vous pouvez contrôler la façon dont vous naviguez dans le processus. Lorsque nous sommes stressés, nous ne sommes pas toujours au meilleur de nous-mêmes. Mais, comme toute compétence acquise, vous pouvez vous préparer à une situation stressante et être prêt à vous présenter comme vous l'avez soigneusement planifié.

Bon succès!

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Gérer ses émotions en période d'incertitude et de chaos

Des circonstances de grande incertitude - comme la crise actuelle - peuvent nous amener à nous sentir déstabilisés et anxieux. Nos émotions et nos pensées nous empêchent alors de nous considérer en contrôle. Dépenser tant d'énergie à essayer de gérer ces émotions nous fait souffrir.

Heureusement, nous avons tous la capacité de nous prémunir contre des circonstances extérieures, en renforçant nos propres ressources internes. La régulation émotionnelle nous permet d'exploiter ces sentiments et ces pensées à notre avantage.

Réguler vos émotions, c’est travailler avec toutes les émotions que vous pourriez ressentir afin de revenir dans un état où vous serez capable de faire de votre mieux. Plus nous sommes stables émotionnellement, mieux nous sommes équipés pour rester calmes lorsque des défis surgissent.

La régulation émotionnelle ne consiste pas à faire semblant d’être heureux tout en supprimant tout sentiment négatif. Il s'agit plutôt de reconnaître ce qu’il se passe émotionnellement pour vous, et de travailler avec ces sentiments identifiés, afin d'être libre de choisir votre réponse à une situation sans que les émotions ne vous contrôlent.

Voici par où commencer :

Comprendre la biochimie

L'état opposé de « rester calme » est celui de « attaque ou fuite », une réaction physiologique qui se produit en réponse à un événement perçu comme nuisible, une attaque ou une menace à la survie.

La réaction commence lorsque l'amygdale (une structure en forme d'amande où votre cerveau traite la mémoire et interprète les émotions) voit une situation comme une menace. Cette perception amène votre cerveau à sécréter des hormones qui indiquent à votre système nerveux de préparer votre corps à prendre des mesures drastiques. Votre souffle devient rapide, votre corps inonde vos muscles de sang, votre vision périphérique disparaît, etc.

Puisque ni le combat ni la fuite ne sont appropriés dans les situations quotidiennes, votre corps ne se libère jamais de sa tension. Cette tension dans votre corps indique à votre cerveau qu'il y a une menace, votre cerveau réagit, vous vous retrouvez avec votre cerveau et votre corps dans une boucle de rétroaction… Et vous êtes épuisé !

Soyez conscient de vos déclencheurs

Nous ne pouvons pas fuir tout ce qui nous dérange, mais nous pouvons prendre conscience des situations qui déclenchent des émotions indésirables. Plus vous êtes conscient que c’est un déclencheur, plus vous pourrez le contrôler ! Si possible, essayez de minimiser l'exposition à ces choses qui vous dérangent, sans vous isoler complètement. N'oubliez pas qu'un petit inconfort est bon pour la croissance.

Ne réprimez pas vos émotions

La recherche montre qu'à long terme, réprimer les émotions négatives ne fonctionne pas aussi bien que les transformer en les reconnaissant et en les exprimant.

Étiquetez les émotions

Pour vous calmer et rester calme, vous devez interrompre cette boucle de rétroaction. Vous pouvez réduire les signaux « attaque ou fuite » de votre amygdale si vous attribuez des noms ou des étiquettes aux émotions que vous ressentez. Réfléchir sur vos sentiments et les étiqueter peut aider à calmer l'amygdale, vous permettant de sortir du mode « attaque ou fuite » et de libérer de l'énergie pour réfléchir plus clairement au problème en question, plutôt que de vous inquiéter.

Arrêtez vos pensées

Saviez-vous que les recherches indiquent que vous pouvez arrêter le flot de pensée négatif en disant « Arrêtez! » ? La prochaine fois que vous remarquerez que vos pensées débutent leur descente en spirale, essayez-le !

Réétiquetez vos émotions

À ce stade, vous avez interrompu la boucle de rétroaction. Dans cette étape, vous éliminez l'élan émotionnel qui a créé la réponse de « attaque ou fuite ».

Parcourez la liste des émotions que vous avez identifiées à l'étape précédente et attribuez-leur des étiquettes positives plutôt que négatives. Par exemple: Peur | Anticipation, Inquiétude | Préoccupation, etc.

Lorsque vous réétiquetez vos émotions, vous utilisez des parties contrôlables de votre cerveau pour convaincre votre amygdale que ce n'est pas une situation de « attaque ou fuite » mais plutôt une situation de « rester conscient et vigilant », ou même une situation de « s’asseoir et en profiter ».

Tandis que vous continuez à garder les émotions réétiquetées dans votre esprit, notez la vitesse à laquelle votre cœur bat. Vous constaterez qu'il revient progressivement à un rythme normal. Vous avez retrouvé le calme.

Pratiquer l'autocompassion

L'autocompassion consiste à nous offrir de la compassion : confronter nos propres souffrances à une attitude de bienveillance et de gentillesse, sans jugement. Apprendre à pratiquer l'autocompassion peut être aussi simple que vous rendre compte de la compassion que vous montrez envers les autres. Essayez de vous souvenir d'un moment où l'un de vos amis proches traversait une période difficile. Comment lui avez-vous répondu ? Pensez maintenant à un moment où vous étiez dans une situation similaire. En revanche, comment avez-vous réagi par rapport à vous-même ? À l'avenir, lorsque vous serez confronté à une crise, essayez de vous traiter comme vous traiteriez un ami. Comment pensez-vous que les choses pourraient changer si tel était le cas ?

S'il est vrai que contrôler nos émotions n'est pas toujours facile, rappelez-vous que votre point de vue se résume à l'histoire que nous nous racontons lorsque les choses ne vont pas tel que nous le souhaitons.

Défiez vos hypothèses !

Ne vous inquiétez pas si toutes ces techniques vous semblent difficiles ou insaisissables pour le moment : à force de les pratiquer, elles deviendront plus faciles. Au fil du temps, votre pratique changera, afin que la régulation émotionnelle devienne votre réponse automatique lorsque les temps deviennent difficiles.

Bon succès !

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Optimisme – en temps de crise…

Pourquoi écrire sur l’optimisme alors que nous sommes en pleine crise mondiale et que les gens sont manifestement craintifs et inquiets ?

La recherche en neuroscience et en psychologie montre clairement que, dans ce genre de situation sous haute tension, le niveau d’anxiété de tout le monde augmente, ce qui active la partie du cerveau qui traite les menaces — l’amygdale — et vole les ressources du cortex préfrontal, qui lui est responsable de la résolution efficace des problèmes.

Le présent est sombre, l’avenir semble menaçant. Que faire ? Que penser ?

Je vous invite à ne pas sombrer dans le pessimisme… C’est un gaz silencieux et inodore qui nous empoisonne. Comme le disait Goethe : « Le pessimiste se condamne à être spectateur ».

Cette période est chaotique, on comprend dès lors que chacun ait du mal à être optimiste.

Votre attitude est un facteur crucial en ces temps difficiles, le maintien d’une perspective positive devient donc important… Les résultats sont optimisés lorsque le cerveau est positif.


L’optimisme… C'est quoi ?

L’optimisme ne consiste pas seulement...

...À être positif — être positif tout le temps, surtout dans des moments comme ceux-ci, est irréaliste.

… À tomber dans la naïveté — formuler des incantations et des phrases magiques est illusoire. Loin de cette pensée magique, l’optimisme n’est pas une illusion.

Être optimiste est tout un défi : celui de vous inspirer et d’inspirer les autres autour de vous à se comporter intentionnellement au sujet de l’avenir. C'est être capable de faire face aux aspects obscurs de la réalité. C’est concilier réalisme et pensée critique. C’est une intelligence positive que certains appellent « opti-réalisme ».

L’optimiste est intelligent : il planifie, tient compte des critères d’efficacité, utilise ses ressources personnelles et son intelligence.

Notre nature humaine est d’être optimiste. Autrement, nous ne pourrions ni grandir, ni apprendre à marcher, ni tomber amoureux ou tout simplement acquérir quelconque compétence.

L’optimisme est un élan, une force vitale qui nous pousse à aller de l’avant, à obtenir et à conquérir.

L’optimisme doit simplement être activé, canalisé, puis utilisé.


Optimisme vs Pessimisme

Le pessimisme est utile lorsqu’il est mis au service d’un optimisme réaliste.

Être pessimiste nous oblige à prendre en considération les contraintes, les difficultés, les obstacles et tous les facteurs d’échec possibles, sans les ignorer ni les minimiser.

Être pessimiste, c’est faire preuve d’initiative, de créativité, d’imagination, ce qui nous permet de mobiliser toutes nos ressources. Écoutez cette voix intérieure méfiante : tenez compte de ses avertissements, restez alerte, et pensez à comment réussir malgré les pièges.

La différence entre les optimistes et les pessimistes ? Les optimistes prennent plus de décisions pour se protéger contre les risques annoncés ; ils sont convaincus que leurs actions peuvent influencer leur destin, et non qu’ils sont victimes d’une quelconque fatalité !

Les optimistes croient que « agir » aura des conséquences plus bénéfiques que « laisser faire ».


Être proactif plutôt que réactif

Le comportement proactif – développer une stratégie, faire un choix, agir et en prendre la responsabilité – est toujours plus positif (en termes d’image de soi, de confiance et de vision pour l’avenir) que le comportement réactif.

Notre côté réactif est plus instinctif, il est dirigé par notre cerveau reptilien, qui déclenche nos mécanismes de défense. Il n’est pas rationnel. Bien qu’il soit bon de chercher l’opportunité cachée dans chaque difficulté, il faut le faire de façon proactive plutôt que réactive.

Il est important de prendre le temps de digérer la nouvelle situation et les émotions qu’elle déclenche. Trop de décisions sont prises hâtivement parce qu’elles sont motivées par l’instinct de survie ou par le désir de se propulser à une étape plus agréable.

Être optimiste signifie aussi accepter qu’il y ait des problèmes et des situations qui sont définitivement ou temporairement impossibles à résoudre.


Changez votre relation avec le stress

Ne soyez pas stressé par le stress.

Il est important de se rappeler que le stress a un avantage. Rappelez-vous les expériences de vie qui ont le plus façonné la personne que vous êtes aujourd’hui. Souvenez-vous que ces expériences ont très probablement impliqué un grand stress.

Le stress n’est pas seulement un obstacle à la croissance ; il peut aussi servir de carburant.

Le stress est une partie inévitable de la vie. Votre attitude à son égard peut cependant changer radicalement la façon dont il vous affecte.


Développer l’optimisme

Entraîner votre cerveau à être optimiste n’est pas si différent qu’entraîner vos muscles à la salle de sport.

La recherche sur la neuroplasticité — la capacité du cerveau à changer même à l’âge adulte — révèle qu’au fur et à mesure que de nouvelles habitudes se développent, notre cerveau se réorganise.

Être « Opti-réaliste » c’est :

  • S’efforcer d’opposer chaque peur ou obstacle à son antidote positif, afin de rééquilibrer la pensée rationnelle et les émotions.

  • Considérer les épisodes désagréables comme étant temporaires, propres à une situation donnée et liés à des raisons qui nous sont extérieures.

  • Développer l’endurance émotionnelle pour résister à ces temps difficiles.

  • Examiner à distance la situation et analyser chaque expérience.

Un bon réflexe est de tenir compte de la situation et de se demander :

  • Que puis-je faire maintenant ?

  • Qu’est-ce que cette situation m’a appris (sur moi, sur les autres) ?

  • Quelles améliorations puis-je apporter (formation, information...) ?

  • Quelles perspectives cette situation m’apporte-t-elle (changer mon modus operandi, attendre le bon moment...) ?

Cela vous empêche de vous considérer comme victime. Vous n’avez peut-être pas le contrôle sur la situation... Mais vous avez le contrôle sur la façon dont vous agissez... La maîtrise de vous-même !

Un court « exercice positif » par jour peut vous aider à développer votre optimisme et avoir un impact durable. Choisissez une activité qui correspond à un changement positif :

  • Notez trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant.

  • Interagissez positivement avec les gens, même de façon virtuelle.

  • Aidez un voisin, un collègue ou un ami.

  • Méditez à votre bureau pendant deux minutes.

  • Faites de l’exercice pendant 10 minutes.

  • Prenez deux minutes pour écrire dans un journal au sujet de votre dernière expérience la plus enrichissante.

  • Choisissez un stress que vous pouvez contrôler et trouvez une étape concrète aussi petite soit-elle pour vous aider à le réduire.

De cette façon, vous pouvez amener votre cerveau à un état d’esprit positif.

Les habitudes que vous cultivez, la façon dont vous interagissez avec les gens, la façon dont vous gérez le stress... C’est un bon départ pour mettre en œuvre des mesures afin d’accroître votre optimisme et maintenir ainsi un sentiment de bien-être.


Nous y voilà !

Nous sommes actuellement soumis à une dose excessive d’incertitude.

Les chercheurs en psychologie ont montré que l’intolérance à l’incertitude est une dimension fondamentale de ce qu’on appelle l’anxiété généralisée : cette tendance maladive à s’inquiéter de ce qui est incertain, imprévisible et incontrôlable.

Avant cet événement, nous vivions dans un environnement où nous exercions un certain contrôle.

Ce n’est plus le cas. Ce sentiment de contrôle est très important pour notre capacité d’action et notre équilibre émotionnel. Aujourd’hui, les seuils tolérables d’incertitude et de perte de contrôle peuvent avoir été dépassés, d’où notre difficulté à rester optimiste.

Pour traverser la crise, de nombreux efforts seront nécessaires ; l’un des plus importants est de renforcer notre optimisme.

L’arbre qui tombe fait toujours plus de bruit que la forêt qui pousse...

Pour redevenir optimiste, il faut prendre conscience de son environnement, pas seulement de ses problèmes... Et savoir écouter la forêt qui pousse !

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Supports visuels | Les avantages des outils analogiques à l'ère numérique

Avant de prévoir votre présentation PowerPoint pour votre prochaine présentation et négliger (voire oublier) les tableaux blancs et les chevalets à feuilles-mobiles, prenez le temps de lire ceci …

Les supports visuels

Les supports visuels aident l’auditoire à se souvenir des points clés, à clarifier les idées, à illustrer vos propos et à renforcer vos arguments. Ils donnent un certain rythme à votre présentation et simplifient ce qui est compliqué.

Les personnes qui utilisent des supports visuels sont souvent considérées mieux préparées, plus persuasives et plus intéressantes. Elles atteignent plus souvent leur but que celles qui en n’utilisent pas.

Des recherches ont effectivement démontré qu’un support visuel rend une présentation plus efficace, et une étude récente de l'université du Wisconsin démontre que des supports visuels peuvent améliorer l'apprentissage et la compréhension jusqu'à 200 %.

Un support visuel est un "support". Malheureusement, j’ai trop souvent vu des supports visuels être utilisés pour :

  • Impressionner l’auditoire (par des tableaux ou des graphiques trop détaillés)
  • Éviter d’entrer en interaction avec l’auditoire (en lisant mot par mot les diapositives)
  • Combler un manque de préparation du formateur! (en l’utilisant comme une béquille)

Mais c’est un autre sujet … Retournons à notre sujet initial : analogiques ou numériques?

Les avantages des outils analogiques

Les supports visuels viennent en différents formats : documents à distribuer, tableaux blancs ou de papier, maquettes, projections informatisées et médias électroniques, etc.

Chez Solutions & Co. nous utilisons encore les surfaces d’écriture statiques tels les manuels, les tableaux blancs et les chevalets à feuilles-mobiles lors de nos formations!

Ce qui fait vraiment des outils analogiques de merveilleux outils pédagogiques, c'est la façon dont ils sollicitent à la fois le corps et le cerveau lors du processus d'apprentissage.

Les études de la mise en correspondance cognitive ont montré que le processus physique de l'écriture et des diagrammes aide les gens à apprendre et à se souvenir de l'information. Utiliser une surface d'écriture comme un tableau blanc est à la fois kinesthésique et visuel, car l'acte d'écrire et de dessiner impliquent l'utilisateur physiquement et mentalement, ce qui favorise l'apprentissage.

Lorsqu’on passe en revue les idées de façon plus visuelle sous forme d'aller-retour continu, en temps réel et dans un même espace, on offre un niveau de lien social différent de celui proposé par la plupart des solutions numériques.

Bien utiliser les surfaces d'écriture peut faciliter le travail en groupe, améliorer l'engagement et favoriser la créativité et la résolution de problèmes. Incorporer les outils analogiques dans les salles de formation peut permettre aux participants de discuter, de communiquer, de partager leurs idées avec autrui et nous aider à se connecter aux autres, en encouragent la collaboration et la sociabilité.

Conclusion? Lorsqu'on exprime physiquement nos pensées et nos idées, que l’on révèle le contenu progressivement, nos cerveaux s'impliquent d'une façon qui libère plus de potentiel pour l’apprentissage, les idées, les solutions et la réflexion.

Lesquels sont les plus pertinents? Outils analogiques ou numériques?

Bien entendu, ce n'est pas une compétition entre les outils numériques et les méthodes analogiques. Le chemin idéal de la réussite n'est ni l'un, ni l'autre, mais de savoir sélectionner les supports appropriés afin de rencontrer les besoins de l’auditoire et pour atteindre son objectif.

Des études révèlent que 73 % des enseignants qui ont utilisé à la fois des outils connectés et hors ligne remarquent une augmentation de l'intérêt des étudiants (Center for Digital Education), et que 58 % des étudiants déclarent apprendre mieux dans un environnement d'apprentissage mêlant outils numériques et analogiques (ECAR auprès d'étudiants de premier cycle).

La force réside dans l’utilisation stratégique de vos supports visuels. Même si la technologie domine dans la majorité des environnements professionnels et des salles de cours modernes, les outils analogiques restent un outil important et efficace à ne pas négliger.

Quelle que soit l'aide visuelle que vous choisirez, ne la laissez pas dominer votre présentation. Même l’UNESCO nous rappelle que le numérique ne fait que soutenir la pédagogie et non la remplacer. Les aides visuelles servent à enrichir votre présentation; elles ne vous remplacent pas.

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Notre Manifeste

Chez Solutions & Co. on croit fervemment que:

  • « Le Capital Humain est une richesse et l'atout le plus important d'une organisation. »

Parce que nous savons que le Capital Humain est et demeurera l’actif le plus important des organisations. Sa performance au travail est l’enjeu principal si on souhaite rehausser l’efficacité et la compétitivité.

  • « Tout le monde a besoin d'un coffre à outils. »

Afin de réussir dans tout contexte professionnel il faut avoir un coffre à outils. Le médecin à son coffre à outil… Le mécanicien a son coffre à outils … Le boulanger a son coffre à outils…Tous les outils ne sont pas concrets et tangibles tels des marteaux, des clés anglaises et des stéthoscopes… souvent nos outils sont intangibles : ce sont nos compétences professionnelles!

  • « Les compétences relationnelles (Soft Skills) sont des compétences, mais elles ne sont pas molles! »

À l’inverse, ce sont des capacités durement acquises et qui doivent être maintenues rigoureusement.

Ces compétences sont absolument essentielles au XXI siècle et les qualifier de «soft» diminue substantiellement leur importance.

  • « C'est en forgeant qu'on devient forgeron. »

Les compétences relationnelles s’acquièrent, elles ne sont pas innées.

La compétence relationnelle est une compétence professionnelle à part entière et il est souhaitable de la développer sur un pied d’égalité avec les compétences intellectuelles et techniques. Comme toute compétence, elles s’acquièrent par l'étude, la pratique et l'application.

  • « La transformation organisationnelle passe inévitablement par une transformation personnelle. »

Lorsqu’une personne acquiert des compétences relationnelles et qu’elle les déploie consciemment pour agir de façon compétente, elle atteint son plein potentiel et devient performante.

Les bénéfices de ce savoir-agir rehaussent sa propre satisfaction au travail, mais aussi celle de son équipe et celle de l’organisation pour laquelle elle travaille.

  • « L’idiome «Trop de têtes et pas assez de bras » est une calamité flagrante en formation professionnelle.»

Il y a plus de formations en leadership et en gestion que jamais auparavant. Quoi que la formation des gestionnaires soit importante, à notre avis, la formation de tous les travailleurs, qui, par leur travail, contribuent quotidiennement à l’atteinte des objectifs organisationnels est indispensable pour faire face à des milieux de travail en constante évolution.

  • « Une chaine est aussi solide que son maillon le plus faible. »

Le vieil adage fait référence à un phénomène physique très simple: la force exercée sur une chaîne est répartie également entre ses maillons. Par conséquent, si l’un des maillons est de moins bonne qualité, il sera le premier à casser, ce qui brisera la chaîne en entier.

Dans la chaîne d’une organisation, les maillons sont les individus qui la composent à tous les niveaux. Une personne mal outillée peut suffire à briser la chaîne. Chaque maillon de la chaîne contribue à la réussite ou soustrait à la réussite de l’organisation.

  • « Been there – Done that! »

Nous sommes déjà passés par là et nous avons les cicatrices qui le prouvent! Nous bâtissons des formations que nous suivrions nous-mêmes. Pas de théories ou concepts complexes, mais des formations pratiques et des solutions applicables.

Alors, êtes-vous prêts?

Développons ensemble les Savoir-Agir !

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LE PERSONNEL DE PREMIÈRE LIGNE… Avons-nous abandonné nos soldats sur le front?

Des soldats ? Euuuh… Sur le front ? Quoi ? Dans mon rôle de formatrice en compétences relationnelles, j’ai rencontré des milliers de travailleurs qui viennent apprendre les compétences nécessaires pour affronter la réalité quotidienne des milieux de travail sans y perdre leurs plumes! Ils recherchent les outils leur permettant d’optimiser leurs « Savoir-Agir » professionnels… Souvent, ce sont des professionnels dans leur « Savoir » excellents dans leur « Savoir-Faire » …Mais qui doivent encore découvrir l’utilité des « Savoir-Être » et des « Savoir-Vivre ». Afin d’assurer leur efficacité, il faut non seulement les entraîner à la tâche, mais aussi leur permettre d’acquérir les compétences relationnelles.

Ici, je parle de Soft Skills

À quoi bon connaître ses produits sur le bout des doigts si on ne sait pas les valoriser avec assurance ?

À quoi bon avoir un comptoir de service à la clientèle si la personne derrière ce comptoir ne sait pas gérer ses propres émotions, faire preuve d’empathie, comprendre le client et gérer une plainte ?

À quoi bon avoir le meilleur produit au monde si on ne sait pas faire preuve de professionnalisme?

Ce ne sont pas des caricatures, croyez-moi ! Ces situations, on les rencontre au quotidien.

Le personnel de première ligne est quotidiennement en contact direct avec le client : c’est une opportunité qui n’est pas offerte aux autres membres de l’organisation.

Ils ont l’occasion d’interagir avec le client, de promouvoir et de représenter l’organisation.Et chaque fois, je me pose la même question : pourquoi attend-on si longtemps avant d’enseigner à ces « soldats » la façon de manier les outils de survie nécessaires avant de les envoyer sur le front ?

Aucun général qui se respecte ne penserait recueillir des gens dans la rue pour les envoyer au front, les abandonner à eux-mêmes et croire qu’ils pourraient quand même gagner la bataille ! J’utilise cette analogie dans le but de visualiser ce qui arrive communément dans nos organisations : on embauche quelqu’un, simplement parce qu’il sait s’acquitter de la tâche, mais sans s’assurer qu’il possède la volonté d’adhérer à la mission, sans se préoccuper de sa capacité d’interagir efficacement avec les clients ou les collègues, ni de sa capacité à gérer les situations stressantes, à régler des conflits ou, tout simplement, à connaître les avantages de l’écoute active.

La façon dont l’organisation est représentée par le personnel de première ligne détermine le niveau de satisfaction de la clientèle. Une approche positive du personnel de première ligne permet de développer une relation à long terme avec votre clientèle et de la sécuriser.

Quels moyens seraient, selon vous, les plus efficaces pour bâtir une relation satisfaisante avec votre clientèle ? Une lettre de remerciement automatiquement envoyée par votre CRM afin de remercier le client de son achat, ou plutôt un accueil chaleureux à la réception, une attention particulière du commis ou un sourire sincère du livreur ? Évidemment, une interaction humaine et personnelle a un impact bien plus grand, non ?!

Imaginez la différence que cela pourrait faire si l’on donnait, à chaque employé de première ligne, la possibilité et la capacité de désamorcer les insatisfactions du client, l’opportunité de gérer les priorités efficacement, d’avoir les habiletés nécessaires pour travailler en collaboration et communiquer convenablement. L’efficacité de l’organisation croitrait de façon exponentielle.

Le titre de cet article peut sembler un peu pessimiste (voire exagéré pour certains), mais « les soldats abandonnés sur le front » symbolise tous ces employés de première ligne qui sont laissés à eux-mêmes, sans vision, sans soutien, sans formation extrinsèque à la tâche, sans encouragement, sans encadrement… Abandonnés dans les tranchées dans un moment crucial – le moment de vérité, le moment du développement d’une relation de confiance, le moment propice à la fidélisation du client !

Au cœur de nos organisations, il existe un écart flagrant entre l’investissement en développement des compétences pour les gestionnaires et celui pour les employés de première ligne. Il y a plus de formations en leadership et en gestion que jamais auparavant ! Même si la formation des gestionnaires est importante, à mon avis la formation de tous les travailleurs est indispensable pour faire face à des milieux de travail en constante évolution.

Pour chaque vision d’un gestionnaire, il y a des dizaines (voire des centaines) d’employés qui doivent y apporter une continuité. Pour que cela soit possible, il faut avant tout outiller ces travailleurs afin qu’ils puissent s’approprier cette vision et contribuer quotidiennement à l’atteinte des objectifs organisationnels.

Je crois fervemment que ces employés sont, et resteront l’actif le plus important dans les organisations désirant améliorer leur productivité et leur compétitivité. J’ai la conviction que leur capacité relationnelle ne pourra jamais être remplacée par des logiciels, et qu’ils valent amplement nos investissements ainsi que notre respect.

Chaque rôle dans l’organisation est important. Pourtant, les employés de première ligne sont perçus comme étant au bas de l’échelle des organisations ; ils sont souvent mal rémunérés et définitivement mal outillés. Il faut donner aux employés de première ligne l’importance qu’ils méritent, le titre d’ambassadeur de l’organisation, pour ainsi la représenter avec compétence et professionnalisme auprès des clients. Car c’est à eux que nous faisons confiance pour s’occuper de nos clients, pour répondre à une plainte ou pour combler un besoin. Le succès de l’organisation repose ainsi sur leurs épaules…

En ce début d’année, je vous encourage à prendre du recul et à répondre avec sincérité : les avons-nous abandonnés sur le front ou les avons-nous outillés pour triompher ?
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Le tatouage au travail : Est-ce encore un tabou?

Le tatouage, jadis associé à la rébellion, la criminalité, la délinquance, l’appartenance à un gang et le machisme, est devenu un phénomène contemporain d’affirmation de son identité et d’expression de sa personnalité. D’ailleurs, selon un sondage Ipsos Reid, près d’un Canadien sur quatre est tatoué.

Cependant, malgré une certaine démocratisation et déhiérarchisation, le tatouage peut encore avoir des connotations négatives et provoquer de la discrimination et des préjugés dans certains milieux de travail.

Les droits de chacun s’entrecroisent

Selon la Charte québécoise des droits et libertés, toute personne a droit à la liberté d’expression, ce qui inclut maintenant les tatouages et votre employeur ne peut vous demander de les cacher, sauf si l’image est considérée comme haineuse ou offensante. Mais l’organisation peut avoir préséance sur vos droits dans certains cas. L'employeur peut apporter des restrictions ou des interdictions sur la tenue vestimentaire ou l’apparence si elle porte atteinte à l'image et à la réputation de l'organisation (tatouage, piercing, etc…) ou la santé et la sécurité du travail (barbe, bijoux, etc…) au moyen de directives ou d’un contrat de travail. Tel droit doit être exercé prudemment afin de rédiger une politique claire, de caractère raisonnable et non arbitraire qui spécifie les restrictions qu’il souhaite imposer sans être discriminantes.

Il est conseillé de prendre connaissance de tout règlement, politique, contrat ou manuels d’éthique stipulant ce sujet dans votre organisation. Aller à l’encontre de ces règles devient un manquement à une condition de l’emploi.

Les premières impressions 

Mais au-delà de la loi, il y a le facteur humain… Dès les premiers moments d’une nouvelle rencontre, le cerveau traite une grande quantité de signaux, de ce que la personne dit (langage verbal) à la posture, l’apparence, la gestuelle, la démarche (langage non-verbal) au volume, la prononciation, le débit, le ton (langage para-verbal) et en fait une interprétation globale – une première impression.

Un groupe de travail de l’université de Princeton énonce qu’il suffit de seulement cent millisecondes pour formuler un jugement ferme et définitif sur quelqu’un. Et il suffit d’un dixième de seconde pour décider si une personne est attirante, fiable, sympathique et même… compétente. Un tatouage, au même titre qu'une coiffure, qu'un maquillage ou une tenue, est un indice non-verbal qui contribue à cette première impression.

Nicholas Rule, chercheur de l'université de Toronto affirme que "Nous jugeons les livres par leurs couvertures, et nous ne pouvons pas nous empêcher de le faire". Ce comportement humain remonte au début des temps. Pour assurer sa survie, l’homme préhistorique devait rapidement décider si ce qui était devant lui était un ami ou un ennemi; s’il devait fuir ou attaquer. Ce réflexe est enfoui dans notre cerveau reptilien et est omniprésent dans nos réactions instinctives. Il s’agit d’un processus inconscient souvent conditionné par notre mémoire ou notre éducation. Cette première impression est naturelle, inévitable et indélébile!

Négliger ce questionnement et ne pas s’y adapter ne fait que diminuer votre crédibilité et votre influence à leurs yeux.  Et si l’impression que vous donnez n’est pas en syntonie à laquelle ils s’attendaient… même si vous assumez pleinement vos tatous, interagir avec eux deviendra plus difficile, moins fluide, plein de distorsions et de mauvaises interprétations pouvant générer des malentendus... Et malheureusement, c’est vous qui en subirez les conséquences.

À chaque culture ses codes

Le tatouage n'est pas nécessairement compatible avec toutes les professions et domaines d'activité et, selon la profession ou le métier que vous souhaitez exercer, les tatouages seront plus ou moins tolérés, acceptés, appréciés voire admirés.

Certains secteurs d’activité sont plus ouverts et valorisent la créativité et l’expression personnelle, tandis que certains milieux professionnels sont plus formels, et souhaitent transmettre une image de rigueur, d’objectivité, de confiance par une présentation soignée et sobre. Dans ces cas le tatouage se doit d'être plus... discret - pour respecter la neutralité et la formalité qui pourrait être exigée par l’organisation.

En matière de tatouage, l’image corporative doit être un élément clé à considérer. Il faut faire preuve de discernement, tout dépend du contexte et du type d’emploi. Il est nécessaire de comprendre la culture de l’organisation (ses règles implicites), sa philosophie (ses valeurs), la nature de l’emploi… Et surtout, avec qui vous serez en contact!

C’est une question d’interprétation

Votre apparence est un indicateur de votre jugement et inspire (ou pas) confiance en vos habiletés et à votre rôle. Ces interprétations ne sont ni correctes ni incorrectes, il n’y a pas de pour ou contre, de bon ou mauvais, de légal ou illégal, de juste ou pas juste, mais seulement une congruence ou une incongruence avec le message que vous voulez transmettre à celui à qui vous souhaitez offrir des produits ou services.  

Nos clients proviennent de milieux divers et leurs perceptions, leur raisonnement, leurs valeurs et leur style varient en fonction de leurs interprétations. Le tatouage, puisque vecteur de messages très personnels, peut encore, pour certains, avoir des connotations négatives et être interprété comme un indicateur de manque de professionnalisme et de sérieux ou d’anticonformisme et ainsi projeter une image divergente de celle que vous souhaitez véhiculer.

Il est tout à fait légal et correct d’avoir des tatous. On est libre de s’exprimer comme on veut. Mais on ne peut s’attendre à ce que tout le monde l’accepte de la même manière. 

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L’IMAGERIE MENTALE : POUR LE DÉVELOPPEMENT ET L’INTÉGRATION DES « SOFT SKILLS »

Voici le deuxième des deux articles dédiés à l’imagerie mentale. Dans l’article précédent nous avons expliqué la technique et la façon dont elle contribue à la performance et au développement de l’intelligence émotionnelle. Cet article s’attardera sur le processus étape par étape afin de l’utiliser dans l’apprentissage et l’intégration des « Soft Skills » telles que la gestion des émotions, la gestion du stress, parler en public, l’adaptabilité, l’influence, la créativité, la gestion de conflits, etc.

Nous avons défini l’imagerie mentale comme étant une technique d’entraînement mental que les gens performants utilisent pour se préparer à l’action, répétant et entraînant leurs pensées, leurs sentiments et leurs comportements dans le but d'optimiser les performances et le bien-être. Bien qu'elle soit fréquemment utilisée pour améliorer les performances physiques, les activités qui incluent une composante cognitive et émotionnelle peuvent être améliorées avec l’imagerie mentale.

L’imagerie mentale est une excellente technique pour reprendre le contrôle, trouver un équilibre et renforcer notre endurance émotionnelle. Prendre du recul vis-à-vis ses émotions et les regarder en tant qu’observateur change la façon dont le cerveau traite les sentiments.

L’imagerie mentale étape par étape

Étape 1: Préparez-vous physiquement, émotionnellement et mentalement

L’imagerie mentale est bien plus productive lorsqu’on se trouve dans un état de grande disponibilité mentale. Assurez-vous de mettre de côté vos préoccupations courantes et éliminer les distractions afin de favoriser la création d'images et permettre de maximiser le potentiel du cerveau (ondes alpha : 15 fois plus d’apprentissage… En général, nous sommes en mode bêta).

Étape 2 : Faites un « Post-Mortem »

Un « Post Mortem » est un examen rétrospectif de l’événement ou de la situation que vous souhaitez changer ou améliorer. C’est l’occasion d’analyser vos performances passées et d’évaluer vos décisions et vos actions. Examinez la situation et passez en revue ce qui s'est produit. Demandez-vous:

  • Qu’est-ce que je trouve particulièrement difficile ou dérangeant?
  • Qu’est-ce qui est pour moi, source de tension, ou qui cause une réaction de ma part?
  • Qu’est ce qui se passe en moi?
  • Comment je réagis?
  • Est-ce que j’aurais voulu agir différemment?

La clé de cette technique réside dans la capacité de remettre en question vos réactions émotionnelles plutôt que de simplement les subir.

Étape 3: Imaginez mentalement la performance

À cette étape on se sert de la visualisation pour développer et élaborer des stratégies plus efficaces. Demandez-vous comment vous pouvez changer votre action, votre façon de penser, recadrer les situations – les voir différemment :

  • Comment aimerais-je agir?
  • Qu’est-ce que je voudrais dire?
  • Qu’est-ce que je pourrais faire pour garder mon calme la prochaine fois ?
  • Comment aimerais-je traiter la situation?
  • Qu’est‐ce que je ferai de différent la prochaine fois?

C’est l’étape pour imaginer les situations comme on voudrait qu’elles se réalisent – comment on souhaiterait atteindre nos objectifs.  De manière systématique, on se représente tous les éléments de l’activité, les étapes telles qu’elles doivent se dérouler ainsi que soi-même en train de surmonter les difficultés. Ces représentations mentales de la visualisation devront être au plus proche de la réalité.

La perspective est notre point de vue au cours de l'imagerie et elle peut être envisagée de deux façons :

  • Une perspective à la première personne (imagerie visuelle interne) : voir ce qu'on verrait si on vivait réellement l’action.
  • Une perspective à la troisième personne (imagerie visuelle externe) : regarder l'action de l'extérieur comme un observateur. De cette perspective on voit notre action sous plusieurs angles pour améliorer le traitement des détails pertinents.

Il n'y a pas de consensus sur la meilleure perspective. La première personne peut être préférable pour répéter des attitudes et des émotions ou pour répéter une stratégie. Une perspective à la troisième personne peut être adoptée pour réviser la forme lors de l’exécution d’une compétence technique. Les athlètes déclarent utiliser les deux en alternance.

Étape 4: Faites appel à tous les sens

La visualisation est certainement une partie importante de la méthode, mais l'image visuelle seule est limitative. Une kinesthésie, une émotion ou une sensation, est également nécessaire. Il faut imaginer une représentation mentale la plus juste et la plus précise possible, et ce dans toutes les dimensions. Ici, il s'agit de ressentir les sensations liées à votre visualisation: les émotions, les odeurs, les sons.

Les images kinesthésiques incluent l’évocation des sensations physiques que vous pourriez ressentir. Cela peut également inclure une prise de conscience des mouvements de votre corps ou les expressions de votre visage ou du positionnement dans l'espace. Les émotions sont également un élément important du ressenti d'une image et pour qu’une image soit réaliste, il faut recréer les émotions ressenties lors de l’activité. Répéter et développer les réactions émotionnelles que vous souhaitez ressentir lors d'une activité est une excellente cible pour l'utilisation de l'imagerie.

Étape 5: Représentez très en détail

Vivacité, exactitude et positivité. L'efficacité de la technique dépend aussi de la qualité des images produites. Les images mentales doivent être vivaces, c’est-à-dire claires et détaillées. Plus une image est nette et riche en détails plus elle est efficace.

D’autre part, les images mentales doivent être exactes c’est-à-dire refléter la réalité avec la plus grande précision possible. Il sera donc important d’imaginer autant de détails tels que : La physionomie des gens, la taille et le poids des objets, leur disposition, leur localisation, la distance qui les sépare, l’espace environnant…

Une autre chose à éviter lors de l'utilisation d'images est le langage négatif tel que « Ne pas faire ça …» ou «ne pas dire cela… ». Notre cerveau ne traite pas le langage négatif sans introduire ce que nous ne voulons ni voir ni faire. Concentrez-vous et utilisez des mots qui ne reflètent que ce que vous voulez faire.

Étape 6: Contrôlez et répétez

Les images doivent ensuite être contrôlées. Cela signifie être capable de construire des images soutenues aussi longtemps qu’on en a besoin et savoir les manipuler, les transformer, les faire évoluer et les ajuster en réponse à l'apprentissage afin de progresser. Cela concerne non seulement les aptitudes physiques, mais également les états psychologiques tels que la confiance et la motivation. Vous voulez contrôler votre image pour qu'elle réponde à vos attentes.

Un effet positif ne peut toutefois être atteint et maintenu sans une pratique régulière et assidue.  Les experts recommandent au moins trois fois par semaine la pratique de l'imagerie d’une durée optimale de 20 minutes.

Parfois, on peut être frustré par le manque de contrôle des images ou leur vivacité. Dans ce cas, il est important de se rappeler que l'imagerie est une compétence qui peut être développée, comme toute autre compétence avec une pratique soutenue. En sachant les résultats qu'on peut atteindre, on doit décider si on est prêt à s’investir afin de surmonter la frustration qui pourrait survenir en chemin.

À travers cet article, je souhaitais montrer que l’imagerie mentale n’est pas une approche réservée exclusivement aux athlètes de haut niveau et n’est pas, non plus, une approche ésotérique. Bien au contraire, c’est une préparation mentale scientifique qui contribue à la performance et à la maîtrise de nos compétences professionnelles. Quel que soit votre objectif, cette technique vous permet à la fois de vous ressourcer, de trouver des solutions, mais surtout, elle peut favoriser votre efficacité et votre bien-être en milieu de travail. Bon succès!

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L’IMAGERIE MENTALE : LA PSYCHOLOGIE DE LA PERFORMANCE

Les prochains deux articles sont dédiés à l’imagerie mentale. Ce premier article se concentre sur l’explication de cette technique issue de la science, comment elle contribue à la performance et comment elle peut développer l’intelligence émotionnelle afin de l’utiliser dans l’apprentissage et l’intégration des « Soft Skills », les compétences relationnelles, dans notre milieu professionnel.

Qu’est-ce que l’imagerie mentale

L’imagerie mentale est l’acte de se représenter mentalement des états sensoriels, ceux-ci pouvant être de différentes dimensions (visuelle, auditive, olfactive, gustative, proprioceptive, etc.). Elle est une technique d’entraînement mental que les gens performants utilisent pour se préparer à l’action, répétant et entraînant leurs pensées, leurs sentiments et leurs comportements dans le but d'optimiser les performances et le bien-être.

Elle est utilisée efficacement dans plusieurs domaines, notamment par les intervenants en psychologie du sport, les psychothérapeutes, les psychologues et les orthopédagogues. En psychiatrie, l’imagerie mentale est utilisée dans les thérapies cognitivo-comportementales, notamment dans le SSPT (syndrome de stress post-traumatique) de et la phobie sociale. Dans le domaine du sport, l’imagerie mentale est une méthode très efficace qui est utilisée par les sportifs élites dans le cadre d’une préparation mentale en vue d’atteindre des objectifs très précis. En thérapeutique, en enseignement ou en développement personnel, on se sert de l’imagerie mentale pour provoquer des changements soient-ils physiques, cognitifs ou comportementaux.

Le recourt à l’imagerie mentale peut avoir plusieurs objectifs:

  • Se préparer psychologiquement à une situation à venir
  • Atteindre un objectif spécifique
  • Anticiper un stress futur possible
  • S’adapter ou maîtriser des situations difficiles
  • Favoriser le processus de guérison
  • Apaiser et contrôler le stress.
  • Modifier ou améliorer un comportement
  • Optimiser ou développer certaines habiletés ou compétences personnelles
  • Etc.…

Preuves scientifiques à l’appui

Lorsque nous apprenons physiquement à faire quelque chose, le cerveau change. L’imagerie mentale est un processus cognitif qui stimule les mêmes zones cérébrales impliquées dans la planification et l'exécution inconsciente des mouvements et active des réponses neuronales et comportementales similaires à l'expérience réelle. Les connexions neuronales sont renforcées, des connexions sont ajoutées ou supprimées et de nouvelles cellules sont formées.

L’imagerie mentale est une technique éprouvée scientifiquement qui permet de maximiser le potentiel du cerveau au moyen d’images. À travers l'utilisation des techniques d'imagerie cérébrale, tels que les PET‐Scan avec radiotraceur ainsi que les IRM fonctionnelle (IRMf), on a pu démontrer que les mêmes régions du cerveau sont activées lorsque nous vivons une situation réelle que lors d’un exercice d’imagerie mentale et que les régions relatives à la rétinotopie (vision périphérique et/ou vision centrale) sont stimulées et reflètent le même modèle neuronal trouvé lors de l'exécution du mouvement.

L'imagerie affecte plus que les muscles, produisant des réponses cardiovasculaires et respiratoires. En imaginant la réunion stressante de demain votre fréquence cardiaque augmente et votre respiration devient courte et superficielle, comme dans la vraie vie. Cette équivalence fonctionnelle s'étend à l'activité neuronale qui se produit lorsque vous voyez, entendez et sentez des choses dans l'imagerie visuelle, auditive et olfactive. Le même processus neuronal qui est activé lorsque vous percevez des choses avec vos sens est recréé lorsque vous les imaginez.

Bref, le cerveau ne reconnait pas la différence entre ce qu’il vit réellement et ce qu’il imagine vivement. Une zone grise dont on a tout avantage à tirer profit!

Développer l’intelligence émotionnelle

Bien qu'elle soit fréquemment utilisée pour améliorer les performances physiques, les activités qui incluent une composante cognitive et émotionnelle, telles que la gestion des émotions et du stress ou parler en public, peuvent être améliorées avec l’imagerie mentale.

Nos milieux de travail nous présentent des contraintes constantes, telles des clients en colère, des collègues désagréables, des supérieurs exigeants, des objectifs à atteindre, des problèmes récurrents, et les exigences de performance, de sorte qu'il peut être facile de se sentir dépassé, débordé et avoir la "mèche courte". Quel que soit notre rôle nous nous retrouvons parfois dans des situations difficiles qui engendrent un déversement d’émotions.

Nous avons tout avantage à maitriser nos émotions. Les athlètes régulent leurs émotions avant les compétitions afin de les aider à mieux « performer », et les soldats régulent leurs émotions avant d'aller au combat pour éviter les effondrements émotionnels.

L’imagerie mentale est une excellente technique pour reprendre le contrôle, trouver un équilibre et renforcer notre endurance émotionnelle. Prendre du recul vis-à-vis de ses émotions et les regarder en tant qu’observateur détaché change la façon dont le cerveau traite les sentiments.

Les études d'imagerie cérébrale démontrent que cette pratique réduit l'activité dans un secteur hautement émotionnel du cerveau, tout en stimulant une zone liée au contrôle de votre réponse physique au stress - une prise de recul mentale qui dit: « Tiens, que se passe-t-il réellement ici? Quels sont mes choix d’actions? ».  En d'autres termes, vous constatez vos émotions plutôt que de les subir.

L’imagerie mentale conditionne notre cerveau le rendant plus susceptible d’agir conformément à la représentation mentale, ce qui entraîne un véritable apprentissage et le développement de cette compétence imaginée. Si vous vous êtes préparé à ladite situation, vous pourrez tout simplement passer à l’action appropriée préalablement élaborée et pratiquée.

 Dans cet article j’ai souhaité crédibiliser cette technique issue de la science et expliquer comment elle contribue à la performance soit-elle physique ou émotionnelle. Commencez à l’explorer et lors du prochain article nous pourrons nous attarder sur le processus et les étapes afin de l’intégrer comme pratique régulière dans votre coffre à outil professionnel.  À bientôt!

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LES « NEW COLLARS » - LA MAIN-D’ŒUVRE PROFESSIONNELLE VERSION 4.0

On connaît tous la distinction entre les cols blancs (qui traditionnellement travaillent avec leur tête) et les cols bleus (qui traditionnellement travaillent avec leurs mains). Mais qui sont ces « Nouveaux cols » ?

Le terme « Nouveaux cols », en anglais « New collars », est utilisé pour désigner les travailleurs qui occupent les nouveaux emplois de l’industrie numérique, les travailleurs des technologies tels que les analystes en cybersécurité, les concepteurs d’applications, les spécialistes de l’infonuagique, etc…  

Ce sont des emplois nécessitant une combinaison de compétences spécifiques – que l’on acquiert dans une formation professionnelle ou technique – avec une base de connaissances issue de l’enseignement supérieur, mais n’exigeant pas un diplôme universitaire. Une nouvelle génération d’emplois professionnels qui se situe entre les cols blancs et les cols bleus.

Le terme a été initialement introduit en 2016 par Ginni Rometty, PDG d’IBM, suite aux efforts de l'organisation pour augmenter le nombre de personnes qualifiées dans des emplois en technologie. Une main-d’œuvre qualifiée à forte demande, à laquelle le système d’éducation ne répondait plus.

L’industrie manufacturière va très vite s’emparer, elle aussi, de cette notion, puisque les ordinateurs envahissent les usines. Des emplois manufacturiers ayant des nouveaux besoins dans les domaines de l’automatisation, de la robotique, de la CAO, de l’impression 3D et du Big Data, etc. nécessitent des gestionnaires de machines, des programmeurs, des techniciens et des opérateurs possédant les compétences numériques nécessaires.

Ces nouveaux besoins amèneront les grands acteurs industriels à revaloriser le « Volet technique » ; l’ensemble de connaissances professionnelles théoriques, techniques ou tactiques liées à une vision opérationnelle. Les connaissances essentielles à l’exercice de cette nouvelle profession nécessitent une réconciliation entre le « savoir », généralement acquis sur un banc d’école, et le « savoir-faire », généralement acquis sur une machine, combinant ainsi compétences techniques et connaissances académiques.

Dès lors, le terme « New collars » prend de l’ampleur et du prestige dans l’industrie (ainsi que des meilleurs salaires!) et permet de enfin promouvoir les emplois techniques et manufacturiers, rehaussant ainsi l’image des cols bleus d’antan. Aujourd’hui, être un « New collar » est admirable, enviable et rentable.  

Aller au-delà des compétences techniques

Selon TechForce Foundation, aux États-Unis la demande pour les diplômés en technologie de l’information et des communications en 2018 était deux fois supérieure à l’offre. En raison du déficit initial de main-d’œuvre qualifiée, les entreprises convoitaient principalement les compétences techniques afin de subvenir à leurs besoins. Mais au fur et à mesure que l’offre de programmes scolaires spécialisés augmente et que la demande pour ces « Nouveaux cols » se stabilise, les employeurs vont rechercher plus que des talents techniques et courtiser surtout ceux qui possèdent également des bonnes habiletés interpersonnelles.

Évidemment les « Savoir » et « Savoir-Faire » techniques sont primordiaux ; ils se doivent d’être acquis. Mais, comme pour tout spécialiste, on s’attend aussi à ce qu’il fasse preuve de « Savoir-Être » et de « Savoir-Vivre » comme pour tout autre rôle dans l’organisation.

Les compétences relationnelles sont le « Volet humain », l’ensemble de qualités professionnelles que manifeste une personne. Elles comprennent le « Savoir-Être », qui est l’ensemble des habiletés interpersonnelles liées aux attitudes, permettant d’entrer en relation avec soi-même (assurance, autonomie, dynamisme, résilience, authenticité, maîtrise de soi, etc…) et le « Savoir-Vivre », qui est l’ensemble des attitudes comportementales permettant d’entrer en relation avec les autres : collègues, clients, fournisseurs… (respect, courtoisie, politesse, ponctualité, diplomatie, empathie, etc…).

Lors du processus d’embauche, après avoir validé les connaissances et les expériences, les professionnels des ressources humaines essaient de sélectionner des candidats qui, au-delà des compétences opérationnelles, savent également bien travailler bien avec les autres, démontrent une capacité d'adaptation et de résolution de problèmes, maîtrisent la communication écrite et verbale, font preuve d’intelligence émotionnelle et savent gérer efficacement leurs relations professionnelles. Cela implique que les candidats aient aussi acquis les compétences relationnelles (Soft Skills).

Dans toute situation professionnelle, l'incompétence relationnelle est source de tensions, de malentendus, d'insatisfactions et d'inefficacités. En général, on est principalement embauché pour ses compétences opérationnelles, mais on est généralement congédié pour ses incompétences relationnelles.

Il ne suffit pas simplement de savoir suivre les instructions afin de faire fonctionner les machines et avoir une affinité particulière pour les ordinateurs, le diagnostic et la technologie. Dans les milieux de travail actuels on ne travaille plus en silo ni en solo. Il est parfois difficile de trouver cette fusion de compétences opérationnelles et compétences relationnelles et les « Nouveaux cols » qui font preuve d’habiletés relationnelles ont définitivement un avantage sur les autres candidats.

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Burn-out, bore-out et brown-out : démystifier les pathologies du travail contemporain

Les dernières décennies ont vu les travailleurs submergés par toutes sortes de problèmes de santé psychiques, des maladies déroutantes qui les éteignent à petit feu, les submergent dans la souffrance et la détresse et finissent par les épuiser.

Burn-Out, Bore-out ou Brown-out sont des manifestations d’un épuisement professionnel dû à différents facteurs. Mais les symptômes sont souvent semblables et se présentent de manière sournoise sous de multiples facettes : absentéisme, présentéisme, dépression, perte d'estime de soi, troubles anxieux, grande fatigue, troubles du sommeil, irritabilité, agressivité, perte de concentration, perte de mémoire, épuisement émotionnel, désengagement affectif, perte de sentiment d’efficacité, démotivation, tristesse, etc… Ce sont tous des symptômes d’un mal-être pouvant avoir de graves conséquences dans toutes les sphères de la vie, pas uniquement professionnelles.

La fréquence de ces pathologies augmente de façon alarmante et, selon l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes, elles constituent la première cause d’absence prolongée du travail et ne cessent de se multiplier. Le travail devient quelque chose que l’on doit subir plutôt qu’une forme d’épanouissement.

Burn-Out : La maladie de l’épuisement au travail

Le phénomène des pathologies professionnelles a commencé dans les pays industrialisés avec le « Burn-out », qui est une manifestation d’un état d’épuisement physique, mental et émotionnel résultant de situations de travail trop exigeantes.

Une situation nouvelle ou imprévue, une impression de manque de contrôle ou encore une situation menaçante ou déstabilisante peuvent provoquer de la tension et du stress. Le stress est une réaction du corps, qui lui permet de se mettre en alerte le temps d’un danger. Le travail contemporain est en constante mutation et les sollicitations sont incessantes, ceci génère un degré élevé de stress qui peut devenir chronique. Lorsque l’on est en mode « urgence » en continu, nos mécanismes de défense sont déployés sans répit et le corps finit par s’épuiser. Cette fatigue aura un impact sur le moral et l’épuisement émotionnel vient alors s’ajouter à l’épuisement physique. Littéralement, faire un burn-out, c’est « brûler de l’intérieur, se consumer ».

Ce phénomène entre dans la catégorie des troubles d’adaptation, peu importe les sources de stress au travail et L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré en mai 2019 que désormais le burn-out est un «phénomène lié au travail » décrit comme « un syndrome […] résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès » et qui se caractérise par trois éléments : « un sentiment d’épuisement », « du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail » et « une efficacité professionnelle réduite »... Des tâches, des situations ou des personnes peuvent créer un sentiment d’impuissance ou de fatigue tels que des charges excessives, un manque d’autonomie, une mauvaise communication ou peu de reconnaissance… Il se produit un déséquilibre entre la pression subie et les ressources dont on dispose (intérieures et extérieures, perçues ou réelles) pour l’affronter. C’est la manifestation de notre vulnérabilité et de notre difficulté à s’adapter aux situations. Soumis à des conditions de travail identiques, nous réagissons différemment selon les ressources et les outils que nous avons.

Bore-out : La maladie de l’ennui au travail

Le « bore-out » aussi appelé syndrome d'épuisement professionnel par l'ennui au travail, semble l'opposé du burn-out, pourtant il conduit lui aussi à une souffrance psychologique. Il concerne les personnes qui, n’ayant pas assez de tâches à effectuer, ou sans défi à relever, éprouvent une insatisfaction sur le plan professionnel.  

Il s’agit d’une maladie psychique que l’on retrouve chez des travailleurs ayant un certain niveau d’études et de compétences mais qui effectuent un travail dévalorisant au regard de leurs connaissances et de leurs expériences. Dans ces situations, les minutes et les heures semblent éternelles. On demande plus de travail pour éviter de se tourner les pouces, on commence à travailler moins vite ou à étirer les tâches pour éviter d’être payé à rien faire… On s’invente du travail… Ce qui renforce le sentiment que sa présence au travail n’est pas essentielle. C’est une situation qui ne présente aucune stimulation intellectuelle, très dévalorisante et paradoxalement, très stressante. C’est le « bore-out ».

Plusieurs causes peuvent expliquer ce phénomène, cela est parfois dû à une restructuration des postes, à une répartition inadéquate des tâches, ou des postes d’entrée constitués de tâches faciles ou élémentaires… Il en résulte une insuffisance de tâches pour remplir la semaine de travail et des journées sans défis ou d’attraits pour le travailleur, le quotidien devient insoutenable et il peut s’ensuivre un sentiment de dévalorisation de soi pouvant entraîner de lourdes conséquences psychologiques.

Pour certains travailleurs il n’est pas nécessaire que le travail soit une source d’épanouissement et ils peuvent accepter ce genre de situation professionnelle sans que cela ne leur soit trop nuisible. Mais pour certains, occuper un poste où il n’y a rien à faire peut devenir un supplice. Leur travail devient pour eux une cage dorée où, parfois, les conditions de travail sont si bonnes ou la sécurité financière si alléchante que les gens n’osent pas quitter pour d’autres défis. 

Brown-out: La maladie du désengagement au travail

Moins connu que le « burn-out » et le « bore-out », le « brown-out » n’en est pas moins un danger pour les travailleurs.  Il est la manifestation d’un épuisement professionnel causé par le manque de motivation, où on ne comprend pas (ou plus) le sens ou l’utilité de son travail.

 « Brown-out » signifie littéralement « baisse de courant » - le malaise ressenti à la suite de la perte de sens de ses objectifs de travail. C’est une pathologie qui décrit une baisse de l’engagement des travailleurs résultant d’une perte de sens au travail, d’un manque de compréhension du pourquoi de leur mission et d’une absence de mise en perspective de leurs tâches.

Sans raison d’être et sans fil conducteur, le travail devient inutile, futile et décourageant, ce qui entraine une sorte de désillusion, de désenchantement. Les personnes en « brown-out » démissionnent mentalement de leur poste et travaillent alors sans réellement se préoccuper de la qualité de ce qu’elles produisent. Les gens cherchent à avoir un travail qui a du sens. Dans un contexte où les tâches que l’on fait au quotidien perdent ce sens, on reste alerte et capable, mais totalement démotivé et désengagé.

La perte de motivation est donc le symptôme numéro un du « brown-out ». On traîne les pieds, on évite de s’investir, les réunions sont ennuyantes, il y a une perte d’attention, on ne manifeste aucun intérêt pour ce que l’on fait, on perd le sens de l’humour, on se replie sur soi-même. Même la vie familiale et la vie sociale peuvent être impactées par ce désintérêt professionnel.

Le sociologue et philosophe français Edgar Morin exprime bien ce sentiment en disant : « Le sens au travail n'est souvent jamais aussi essentiel que lorsqu'il manque ».

Comment y remédier ?

Avec la fréquence grandissante et les impacts importants des problèmes de santé mentale dans nos milieux de travail, on ne peut tout simplement subir. Pour lutter contre ce fléau, on doit prendre du recul et identifier les causes de ces pathologies : il faut remonter à la source et s’assurer de ne pas agir uniquement sur les symptômes. Les moments difficiles au travail sont tout à fait opportuns pour se questionner sur ses aspirations professionnelles. L’individu à la responsabilité de prendre conscience de son malaise et de se remettre en question honnêtement, sans honte, ni déni :

  • Qu’est-ce qui caractérise mes problèmes au travail ?
  • Qu’est-ce qui me perturbe et crée un mal-être ?
  • À qui (ou à quoi) est-ce que j’attribue ce malaise ?
  • Ce malaise est-il lié à la nature de la tâche ? À la charge de travail ? Au secteur d’activité ? À la mission ?
  • Qu’est-ce que cette situation révèle sur mes besoins, mes intérêts, mes valeurs et mon idéal professionnel?

Le stress au travail n’est cependant pas qu’une responsabilité individuelle, les organisations ne peuvent rester des simples observateurs et pointer le doigt avec jugement. Il est nécessaire que les organisations fassent preuve d’empathie, amorcent un dialogue et créent de meilleures conditions de bien-être. Une fois que le bon diagnostic est émis, il faut se questionner sur les critères permettant d’améliorer la situation : 

  • Une répartition différente des tâches ?
  • Outiller convenablement ?
  • Le développement professionnel et la formation ?
  • Un nouveau rôle ou fonction ?
  • De l’accompagnement ?
  • Un bilan de compétences ?
  • De la reconnaissance ?
  • Plus d’autonomie ?
  • De nouveaux défis ?
  • Une démarche de réorientation professionnelle?
  • Partager avec conviction la vision ? La mission ? Les valeurs ? La culture ?

Les organisations ont tout à gagner à trouver des solutions. Il est souhaitable que ces solutions puissent se trouver à l’interne de l’organisation, sinon le risque est que certains travailleurs aillent se trouver un autre emploi ailleurs, changent de métier, créent leur propre activité... Ou pire : restent à leur poste tout en souffrant. 

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La communication n’est pas ce que l’on dit – mais ce que l’autre comprend

La communication est un processus complexe. Il ne suffit pas de bien savoir s’exprimer ou d’avoir des bons arguments pour être un bon communicateur. Afin d’expliquer la complexité de la communication, j’utilise souvent la métaphore du « jeu du téléphone » (anciennement le jeu du téléphone arabe). Le principe du jeu est simple : une phrase est chuchotée à l'oreille d'un participant à un autre. Bien que l'objectif du jeu soit de faire passer le message sans le déformer en cours de route, une partie du plaisir est que, quoi qu'il en soit, celui-ci finit généralement par être déformé. Des erreurs s'accumulent à chaque transmission du message, de sorte que la phrase annoncée par le dernier joueur diffère significativement de celle du premier joueur, généralement avec un effet amusant ou humoristique. Ce jeu est exceptionnellement efficace pour démontrer l’échelle de déformation de la communication en action.

La communication est par sa nature source d’ambiguïtés et de distorsions non intentionnelles. Si cela est amusant lorsqu’on joue, ce l’est moins lorsque cette déformation se présente dans les échanges plus sérieux, voire nos communications professionnelles. Combien de fois avons-nous été certain de ce que nous avons dit, et tellement surpris en se rendant compte de ce que notre interlocuteur a compris ou interprété de nos propos? Vos propres expériences vous ont probablement enseigné que ce n’est pas parce que vous l’avez transmis qu’un message est correctement interprété.

Communiquer n’est pas seulement un échange d’information, c’est transmettre un message à une autre personne (ou à un groupe) afin d’être compris. « Communicare » du latin :  Mettre en commun, échanger, partager, se consulter, conférer, participer à… C’est entrer en contact avec une autre personne.

Cela ne peut se faire en solo, une interaction est nécessaire. Toute interaction implique que notre propre cadre de référence soit mis en relation avec celui du récepteur du message, puisqu’il participe à la signification du message émis en fonction de son propre cadre de référence. Comme le mentionne Timm (1980), pour créer des conditions optimales de communication, il importe de se rappeler que « Nous devons nous attendre à être mal compris par au moins quelques-uns de nos interlocuteurs, nous devons nous attendre à mal comprendre les autres; nous pouvons chercher à réduire l’incompréhension, mais nous ne pouvons jamais l’éliminer totalement. Quand nous tenons pour acquis que nous ne serons pas bien compris, nous sommes plus attentifs à faire clarifier, à écouter. Quand nous reconnaissons l’impossibilité d’éliminer toute incompréhension et prévoir toutes les réactions, nous reconnaissons la réalité ».

Les interférences freinent le procédé de communication et sont sources de distorsions, incompréhensions et mauvaises interprétations. Ce sont des barrières à une communication efficace. Plusieurs interférences peuvent survenir aux diverses étapes du processus de communication. Par exemple :

  • Les différences dans le système de référence (langue, âge, culture, éducation, expérience, cadre de vie, habitudes, etc…);
  • Lorsque le message est trop long ou trop dense, l’information est difficile à retenir;
  • Les interférences physiques (les environnements bruyants, les distractions, les interruptions, etc…);
  • L’état interne des interlocuteurs (émotions, attitudes, valeurs, etc…) ou la présence d’observateurs qui peuvent gêner. Ils produisent des « décrochages » ou une paralysie intellectuelle liée au stress;
  • Les distractions mentales telles que des préoccupations avec d'autres sujets et la préparation d'une réponse au lieu d'écouter.

Mais reconnaître les limites de la communication n’exclut pas d’essayer malgré tout d’atteindre la meilleure communication possible. Les efforts doivent viser la réduction des interférences qui brouillent la transmission du message.

Un communicateur efficace prévoit les défaillances possibles dans le procédé de communication et les multiples façons dont le message peut être compris.

La communication repose sur une suite d’actions et de réactions. Le récepteur, comme l’émetteur, est touché par les effets du message. Il peut exister un écart important entre le message émis et le message reçu.  Il est essentiel, lors de nos communications, de se rappeler qu’on n’est pas tout seul dans l’interaction et que le récepteur demeure un élément essentiel de la communication – ce que nous avons communiqué n’est pas ce que nous avons dit, mais ce que l’autre a compris !

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Faire preuve de courtoisie et de respect en milieu de travail

Les bonnes manières sont-elles importantes au travail? Devrait-on vraiment s'attendre à ce que vous soyez poli tout le temps, ou bien les règles sont-elles flexibles pour des questions d'efficience et de productivité? Les réponses sont : oui, oui et non!

La plupart des gens n'ont pas l'intention d'être impoli ou peu courtois. La volonté d'être efficient et productif nous fait parfois oublier de prendre en considération l'impact de nos comportements sur nos collègues. Courtoisie et respect envers les autres devrait être un comportement de base en milieu de travail, indépendamment du poste, du titre, du stress ou des circonstances.

Les comportements suivants aident à assurer un milieu de travail respectueux, civilisé, avenant et professionnel. Cela peut vous paraître évident, mais pour celles et ceux qui ont besoin d’un petit rappel… Voici un cours 101 sur l’étiquette au travail :

  • Soyez cordial – Saluez les gens lorsque vous arrivez, lorsque vous partez, quand vous les rencontrez dans les couloirs ou dans l’ascenseur. Un simple « Bonjour », « Salut », « Au revoir », « Bonne soirée » suffit. Regardez-les dans les yeux. Faites un effort pour échanger quelques amabilités et serrez la main d’une personne que l’on vous présente. Pas besoin d’entamer une longue conversation, mais n’ignorez personne.
  • Soyez poli – Tenez la porte aux gens (ou retenez celle de l’ascenseur). Si vous demandez quelque chose ou si vous demandez à quelqu’un de faire quelque chose, dites « S’il vous/te plait ». Si quelqu’un vous donne ou fait quelque chose pour vous, dites « Merci ». Dites « Excusez-moi » ou « Pardon » si vous bousculez quelqu’un, s’il est sur votre passagesi vous passez entre deux personnes qui sont en train de discuter ou encore si vous interrompez une conversation.
  • Ayez du tact – Évitez d’être brutal. Dites « Je suis désolé » ou « Je vous/te prie de m’excuser » si vous avez heurté quelqu’un intentionnellement ou pas. Nous sommes parfois discourtois ou de mauvaise humeur lorsque nous sommes fatigués ou lorsque la journée est difficile, et réalisons alors que nous avons fait une erreur. Mais il arrive que nous soyons trop gênés pour nous excuser et continuons alors comme si rien ne s’était passé. Ne faites pas cela. Prenez le temps d’avouer votre tort et présenter des excuses. Ne vous moquez pas, ne rabaissez pas vos collègues et ne faites pas de plaisanteries qui risqueraient de les offenser.
  • Soyez prévenant – Respectez les espaces et les effets personnels de chacun, ne vous servez pas des choses qui ne vous appartiennent pas. Ne faites pas interruption dans l’espace de travail de quelqu’un sans frapper ou vous annoncer, et n’interrompez pas des personnes ayant une discussion privée. Nettoyez après votre passage. Enlevez les miettes du comptoir et les éclaboussures du micro-ondes. Remplacez la cartouche d’encre lorsque c’est nécessaire, enlevez le bourrage papier ou remettez du papier si vous êtes le dernier à utiliser l’imprimante. Refaites du café si vous vous servez la dernière tasse. Laissez la salle de conférence propre lorsque vous la quittez.
  • Soyez attentif – Souvenez-vous des événements spéciaux (fêtes, anniversaires de travail) et soyez soucieux de la santé et de l’état d’esprit de vos collègues (maladies, deuils, défis personnels), sans être envahissant.
  • Soyez inclusif – Évitez de former des groupes qui pourraient exclure les autres personnes, d’imposer le « traitement silencieux » à des collègues ou parler aux autres de façon condescendante. Ce sont des formes d’intimidation. Encouragez des relations de travail saines au bureau.
  • Soyez attentif – Ne vérifiez pas votre téléphone lors de réunions ou lorsque quelqu’un vous parle, pas même un coup d’œil de temps en temps. Regardez la personne qui vous parle, arrêtez de texter ou de taper sur le clavier et détournez-vous de votre écran d’ordinateur. Accordez toute votre attention à la personne qui s’adresse à vous.
  • Soyez ponctuel – Faites preuve de courtoisie professionnelle en vous présentant à l’heure et en respectant les dates limites. Être en retard envoie le message que vous ne respectez pas l’horaire des autres ou leur calendrier.
  • Soyez ordonné – Votre travail, votre espace de travail et votre apparence devraient toujours être impeccables. Être désordonné, encombré, négligé, envoie le message que votre apparence vous importe peu, même si celle-ci nuit à l’image professionnelle de votre lieu de travail.
  • Soyez discret – Ne parlez pas trop fort, gardez vos appels personnels privés et portez des écouteurs pour la musique. Si vous travaillez dans un espace à aire ouverte, ne faites pas d’appels avec le haut-parleur. Soyez un bon voisin !
  • Soyez courtois – Écoutez plus que vous ne parlez. Prêtez attention lorsque vos collègues vous adressent la parole et ne les interrompez pas. Laissez-les finir. Si vous deviez les interrompre, dites « excuse(z)-moi », ou « désolé de te/vous interrompre ». Ne faites pas de remarque personnelle sur l’apparence de quelqu’un ou sur sa tenue. Gardez les commentaires désobligeants pour vous, évitez les commérages et ne parlez pas dans le dos de quelqu’un. Partagez les honneurs et succès, posez humblement des questions, prenez en compte les autres et souriez : tout cela a des impacts positifs et démontre la courtoisie.
  • Soyez décent – Laissez les soins de beauté personnels pour la maison. Ne sortez ni votre fil dentaire, ni votre coupe-ongles, ni votre nécessaire à manucure. Ne faites pas de séance maquillage ou de nettoyage d’oreilles. Tout cela devrait être fait chez soi, ou tout au moins dans la salle de bains.

La courtoisie au travail ce n'est pas juste être sympathique, c'est aussi l'effet que vous avez sur le monde autour de vous. L’impolitesse démotive les gens et diminue la performance au travail, que vous soyez partie prenante à l’incivilité en question, victime de celle-ci ou simple témoin. Ignorer ou être indifférent vis-à-vis de votre comportement finira par créer un environnement contre-productif, toxique et hostile. Il n'y a aucune excuse à l'impolitesse au travail. Selon Ralph Waldo Emerson : « La vie est courte, mais elle nous laisse toujours du temps pour la courtoisie ». Prenez le temps. Soyez conscient de cela. Les résultats : un milieu de travail productif, plaisant, créatif, serviable, agréable et sain pour tout le monde.

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Comment survivre à un environnement de travail à aire ouverte

Il y a actuellement un débat sur le pour et le contre des espaces de travail partagés. Selon certaines études, ils sont un terrain de jeu propices à la collaboration, à l’innovation, à la créativité et la camaraderie, où les idées affluent et les problèmes se résolvent rapidement. D’autres études plus récentes suggèrent que ces espaces de travail à aire ouverte représenteraient non seulement une source de déconcentration, au détriment de la productivité, mais également une source de stress, de conflit et de roulement important du personnel. Plus que jamais, les employés travaillant dans ces bureaux semblent s’éviter les uns les autres, s’isoler et utiliser la messagerie instantanée ou les courriels pour communiquer.

L’intention était bonne au départ, mais l’espace de travail à aire ouverte est plein de distractions et peut devenir un cauchemar quotidien. Les personnes qui parlent lorsque vous êtes au téléphone, un bruit de fond constant quand votre attention est requise, des collègues qui parlent fort, des personnes qui rient, qui toussent, qui crient, des téléphones cellulaires qui sonnent ou bipent sans cesse… Rester concentré dans un espace de travail bruyant est un vrai défi.

Les entreprises adoptent de plus en plus souvent un espace de travail à aire ouverte ; il est donc important de développer des stratégies de survie pour rester productif tout en évitant les tensions. Voici quelques suggestions :

Ayez une discussion d’équipe

Ayez une conversation avec votre superviseur et votre équipe sur la façon dont vous pouvez travailler de façon optimale dans un espace à aire ouverte. Convenez ensemble des règles et normes. Par exemple :

  • Quand un collègue est au téléphone, les autres parleront à voix basse.
  • Quand le téléphone sonne, la conversation devrait s’arrêter automatiquement.
  • Les conversations téléphoniques sur haut-parleur devront avoir lieu dans les salles de conférence.
  • Déplacez-vous vers un autre espace pour collaborer ou partager.
  • Établissez un « code » avec votre casque d’écoute ou vos écouteurs, pour signifier votre disponibilité.
  • Utilisez le règlement de bibliothèque.

Dédiez un espace « calme »

Une fois de temps en temps, il est bon de s’échapper dans une espace calme au sein même de votre bureau. Ces espaces tranquilles sont devenus si populaires que certaines entreprises intègrent dans leurs locaux des « salles de travail privées ». En effet, même si les salles de conférence offrent d’excellents espaces tranquilles, elles ne sont pas toujours disponibles. Au bureau, cherchez et identifiez les espaces privés dans lesquels vous pouvez vous isoler, être seul et silencieux, un endroit où vous pouvez réfléchir et vous concentrer sans aucune distraction.

Dédiez un espace « collaboration »

Lorsque vient le temps de la collaboration ou du remue-méninge, un changement de cadre peut aider.  Disposez une grande table centrale “communautaire”, autour de laquelle les conversations et les idées ont libre cours.  Encouragez vos collègues à aller dans cette salle lorsque les discussions autour des bureaux à cloison commencent.

Créez un « mur virtuel »

Utilisez des signes et signaux – si vous avez fréquemment besoin de périodes de temps de travail sans interruption, vous devriez établir un signal pouvant servir d’indice visuel à vos collègues et signifiant que vous ne devez pas être interrompu sauf en cas de nécessité absolue.

Achetez un casque d’écoute à réduction du bruit – pour les moments où vous travaillez sur quelque chose qui requiert de la concentration. Vous pouvez écouter du bruit blanc, de la musique classique ou quoi que ce soit qui vous aide à vous sentir au mieux et accomplir votre travail. Les sons les plus appropriés pour la concentration sont des bruits de la nature et des bandes sonores inconnues. La musique d’ambiance électronique semble fonctionner pour bloquer les bruits extérieurs sans pour autant créer une distraction.

Utilisez un code commun pour les casques d'écoute – Les écouteurs servent de repère visuel à vos collègues pour qu’ils ne vous dérangent pas sauf si cela est absolument nécessaire. Ayez un « code » commun qui symbolise la non-disponibilité.

Exemple :

  • Deux oreillettes signifient « Laissez-moi tranquille. Je me concentre. »
  • Une oreillette seulement signifie « Demandez avant de m'interrompre. »
  • Sans écouteurs signifie « Tu peux m’interrompre »

 

Réservez un bloc de temps « ne pas déranger »

Essayer de faire avancer les choses tout en restant disponible pour les autres implique une lourde « charge cognitive ». Pour contrecarrer cet aspect, réservez chaque jour un bloc de temps pendant lequel vous ne devrez pas être dérangé, afin de vous consacrer à votre travail sans distraction et vous concentrer sur vos priorités. Vous pouvez aller dans l’espace « calme » ou mettre votre casque d’écoute. Le reste de la journée, vous pouvez collaborer avec vos collègues ou les aider.

Utilisez du « vert »

Il est prouvé que certaines plantes vertes bien placées réduisent le niveau de bruit dans un espace à aire ouverte. Plus grande est la plante plus son impact sur le bruit ambiant sera important – cela sans même mentionner les effets bénéfiques d’apaisement et sur la qualité de l’air.

Soulevez le problème avec tact

Lorsque les règles ou normes établies ne sont pas respectées, inutile de souffrir en silence mais ne vous emportez pas pour autant en criant « Pouvez-vous enfin vous taire? ». Essayez de demander gentiment :

  • « Pourriez-vous baisser d’un ton s’il vous plait? »
  • « S’il vous plait, faites un peu moins de bruit. Je sais que vous ne réalisez probablement pas mais c’est vraiment gênant ».
  • « J’ai du mal à me concentrer pendant que vous parlez. J’apprécierais vraiment si vous pouviez aller discuter un peu plus loin ».

… La plupart du temps, les gens ne réalisent pas à quel point ils parlent fort, ils apprécieront donc probablement un rappel aimable. Faites-le avec un sourire et c’est presque certain que personne ne se sentira offensé. Soyez direct et diplomatique, mais n’attaquez jamais personnellement.

Encouragez le compromis

Ces propositions ne sont pas obligatoirement à considérer comme un « tout ou rien ». Si vous avez essayé ces suggestions mais n’en avez tiré aucun résultat satisfaisant, vous n’êtes pas obligé de rédiger votre lettre de démission. Ce serait peut-être, le cas échéant, l’occasion d’initier une conversation avec votre gestionnaire afin de trouver un juste milieu. Une solution qui vous permette d’améliorer votre productivité tout en restant partie intégrante de l’équipe. Pourquoi ne pas faire une partie du travail à distance, avoir des heures de travail flexibles, arriver plus tôt ou partir plus tard, ou encore changer de bureau ? Trouver une alternative peut s’avérer un défi mais n’est pas impossible.

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Travailler dans un milieu multiculturel

Travailler dans un environnement multiculturel peut s’avérer une expérience professionnelle satisfaisante et enrichissante. Vous pouvez élargir vos horizons en apprenant diverses compétences et approches communicationnelles lorsque vous interagissez avec des gens du monde entier. Cependant, travailler avec des personnes aux origines culturelles différentes requiert un certain tact et une volonté d’apprendre et s’adapter.

Les différences culturelles sont nombreuses et diverses, des croyances jusqu’aux normes culturelles.  Les personnes d’origines culturelles diverses arrivent dans l’environnement de travail avec des pratiques personnelles et professionnelles dont l’acceptabilité sociale est différente. Celles-ci ne sont ni correctes ni incorrectes, seulement différentes. Que vous soyez d’accord ou pas, il est important de comprendre ces différences.

Les clients et les collègues proviennent de milieux divers et leurs habitudes et coutumes, leur raisonnement, leur comportement, leurs valeurs et leur style de communication varient en fonction de leurs origines. Notre compréhension culturelle, de même que nos préjugés, sont mis au défi par les changements démographiques qui nous mettent face à face avec des personnes nouvelles et des notions qui ne nous sont pas familières.

CULTIVER LA SENSIBILISATION CULTURELLE

La sensibilisation culturelle est la compréhension des différences entre soi et les personnes provenant d’autres pays ou milieux, surtout les différences de comportements et de valeurs.

La sensibilisation culturelle est le fondement même de la communication, impliquant la capacité à avoir du recul et à devenir conscient de nos valeurs culturelles, de nos croyances et de nos perceptions. Pourquoi agissons-nous de cette manière? Comment voyons-nous le monde? Pourquoi réagissons-nous de telle façon spécifiquement? La sensibilisation culturelle devient centrale lorsque nous devons interagir avec des personnes de culture différente.

Les gens voient, interprètent et évaluent les choses de façon différente. Ce qui est considéré comme un comportement approprié pour une culture donnée est souvent inapproprié pour une autre. Les malentendus surviennent lorsque l’on utilise son propre cadre de significations pour tenter d’expliquer la réalité d’une autre personne.

DÉVELOPPER LA COMPÉTENCE CULTURELLE

La compétence culturelle fait référence à l’habileté d’interagir de manière efficace avec des personnes issues de cultures différentes et de réussir à gérer des situations interculturelles. C’est le procédé en continu de recherche de la sensibilité culturelle, des connaissances et des aptitudes qui vont permettre de répondre de manière respectueuse et efficace aux personnes issues de cultures différentes, de telle façon que leur valeur est reconnue, affirmée et valorisée.

La méconnaissance du multiculturalisme peut amener à la mauvaise interprétation, le quiproquo voire l’insulte involontaire. Des habiletés telles que la sensibilité culturelle, la flexibilité et la communication efficace sont essentielles pour gérer les attentes des personnes de cultures différentes. Plus vous comprendrez la culture, plus vous serez performant dans une large variété d’interactions interpersonnelles.

Notre espace de travail moderne est très multiculturel, polyglotte, intergénérationnel, etc… Cela requiert la capacité de voir des perspectives différentes, afin de prendre les meilleures décisions et créer un système inclusif qui permet à tous d’être performant dans le milieu de travail.

Communiquer avec diverses cultures peut être une expérience difficile. Lorsque nous avons affaire à des personnes issues de cultures avec lesquelles nous ne sommes pas familier, il est facile de mal interpréter les significations et intentions. Cela peut engendrer de la confusion, du mécontentement et de la frustration. Pour que le résultat d’une communication soit réussi, il faut que la personne comprenne le sens et l’intention de ce que l’autre personne a dit. Les aptitudes associées à une communication interculturelle efficace et fructueuse peuvent paraître vagues à quiconque manque d’expérience dans cette forme d’interaction.

Plus une personne comprendra l’influence de la culture, plus la communication sera efficace.

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Les compétences professionnelles

Pour faire suite à l’article intitulé LE SAVOIR-AGIR… AU CŒUR DE LA PERFORMANCE ET DE L’EXCELLENCE, commençons par définir le terme de compétence dans un contexte professionnel :  la notion de compétence signifie la démonstration de posséder la capacité – c’est-à-dire les connaissances, les habiletés et les attitudes – de mobiliser et d’accomplir un ensemble de Savoirs nécessaires à l'exercice d'une activité professionnelle, permettant à un individu d’assumer son rôle et ses responsabilités avec succès. Ces compétences sont les outils qui vous permettent d’être efficace et d’atteindre les objectifs souhaités.

Tout comme les deux faces d’une même médaille, on peut classifier ces compétences sous deux grandes catégories, soit les compétences opérationnelles et les compétences relationnelles :

Compétences Opérationnelles

C’est le « Volet technique ». Ce sont les compétences reliées à la tâche (donc spécifiques à un métier précis) et elles comprennent :

  • Le Savoir, qui est l’ensemble des connaissances professionnelles théoriques, techniques ou tactiques (procédures, données, règles, normes, exigences, méthodes et outils) liées aux compétences intellectuelles, acquises par l'étude et l’information, nécessaires à l’exercice de sa profession.
  • Le Savoir-faire, qui est l’ensemble des pratiques liées à une vision opérationnelle, aux compétences techniques, à la connaissance des moyens, à la maîtrise des habiletés qui permettent l'accomplissement d'une tâche selon les situations et l’environnement (l’expérience, la pratique, l’efficience). On les désigne en anglais sous l’expression ‘’Know-how’’.

Ces compétences permettent de faire notre travail de façon efficiente.

Compétences Relationnelles

C’est le « Volet humain ». Ce sont les compétences reliées aux gens (donc en principe utiles dans tous les métiers). On les désigne en anglais sous l’expression « Soft Skills », c’est l’ensemble des qualités professionnelles (attitudes, aptitudes et comportements) que manifeste une personne lors de la réalisation d’une tâche et elles comprennent :

  • Le Savoir-être, qui est l’ensemble des habiletés interpersonnelles liées aux attitudes qui permettent d’entrer en relation avec soi-même (assurance, autonomie, dynamisme, intégrité, maîtrise de soi…).
  • Le Savoir-vivre c’est l’ensemble des attitudes comportementales qui permettent d’entrer en relation avec les autres: collègues, clients, fournisseurs… (respect, courtoisie, diplomatie, empathie…).

Ces compétences permettent de faire notre travail de façon agréable.

On les appelle les compétences personnelles, ou habiletés intra-personnelles et interpersonnelles, ou en anglais « Soft Skills » … Elles sont des compétences, mais elles ne sont pas molles !

La compétence relationnelle est une compétence professionnelle à part entière et il est souhaitable de la développer sur un pied d’égalité avec les compétences intellectuelles et techniques.   

Mais ce ne sont ni les compétences opérationnelles (qui vous assurent l’efficience) ni les compétences relationnelles (qui elles, vous assurent l’agréabilité) qui nous garantissent l’efficacité professionnelle.

Complémentarité des savoirs

Convenons que les compétences opérationnelles sont essentielles. Qu’embaucher des codeurs qui ne savent pas coder, des médecins qui ne savent pas soigner ou des chefs qui ne savent pas cuisiner est un chemin rapide vers l'échec. Ces compétences sont l'épine dorsale du processus RH. Mais comment expliquer que des organisations embauchant des gens avec des compétences opérationnelles similaires se retrouvent avec des résultats très différents ?

En déformant le terme « compétences professionnelles » et en se concentrant sur les compétences apparemment essentielles, nous avons diminué la valeur des compétences qui comptent vraiment. La plupart des manuels que les étudiants consultent et les tests et examens que ses étudiants font, portent sur ces compétences opérationnelles – simplement du copier-coller!

Nous donnons trop peu de respect et d’importance aux autres compétences quand nous les appelons « molles » et impliquons qu'elles sont facultatives.

Il s'avère que ce qui différencie les organisations prospères des organisations en difficulté, ce sont les attitudes, aptitudes et comportements des personnes qui font le travail, puisque parfois difficiles à mesurer.

Le déséquilibre actuel

Lorsque l’on regarde quelles sont les compétences utiles à un individu afin de maximiser son efficacité professionnelle (Savoir, Savoir-faire, Savoir-être et Savoir-vivre), on constate un déséquilibre dans la disponibilité de ces apprentissages.

On apprend le Savoir et le Savoir-faire sur les bancs d’école, de manière institutionnelle ainsi qu’avec l’expérience, mais on ne nous enseigne pas à nous affirmer, à inspirer confiance, à influencer, à communiquer et à collaborer avec les autres… Ces comportements sont donc plus ou moins bien acquis, souvent de manière tout à fait informelle, par imitation ou sur le tas.

Centrée sur l’acquisition de connaissances et sur le développement intellectuel, l’école traditionnelle néglige la formation des compétences relationnelles. Former les individus à connaître et à appliquer les habiletés interpersonnelles peut les aider à bonifier leur vie professionnelle et sociale.

Les employeurs et clients actuels exigent plus que simplement des compétences opérationnelles. D’où l’importance d’investir dans ce type d’apprentissage, pour une meilleure efficacité professionnelle ou une réalisation de son plein potentiel.

Être compétent, c’est savoir agir avec compétence !

Nous avons tous, à un moment donné, travaillé avec quelqu’un d’extrêmement efficient qui misait sur son savoir et savoir-faire. Ces gens peuvent être brillants, assidus, rigoureux et confiants. Malgré ces compétences, il arrive qu’il soit désagréable de travailler avec ces gens. Ils peuvent être perçus comme étant arrogants, impatients, méprisants, froids ou fermés d’esprit. Travailler avec eux nous laisse parfois un arrière-goût.

De même, nous avons tous eu l’occasion de travailler avec des gens hyper-agréables, qui misent sur leurs savoir-être et savoir-vivre. Ils sont réceptifs, sociables, bienveillants, plaisants et attentifs… Mais quel labeur pour obtenir quelque chose promptement, leur faire respecter les échéances, les suivre dans leur discours et se retrouver dans leur désorganisation.

C’est en s’attardant sur la dualité de ces deux dimensions qu’on se rend compte que lorsque nos forces sont surexploitées ou mal utilisées, elles peuvent devenir des faiblesses en réduisant les possibilités d’entente et d’efficacité professionnelle.

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LE SAVOIR-AGIR… AU CŒUR DE LA PERFORMANCE ET DE L’EXCELLENCE

« Nous sommes ce que nous faisons sans cesse.  Et donc, l’excellence n’est pas un acte isolé, mais une habitude. » - Aristote

« Savoir-Agir » c’est l’agencement intentionnel et efficace d'un ensemble de « Savoirs » (acquis, intégrés, mobilisés et utilisés) dans une situation donnée. C’est la combinaison gagnante qui permet à un individu d’assumer son rôle et ses responsabilités avec succès dans un contexte d’action… Bref, d’être efficace !

Pour nombre d’entre nous, le travail occupe une portion primordiale de nos journées. Il est source de satisfaction ou de frustration, théâtre de nos émotions et de nos défis, c’est l’endroit où l’on évalue, à la vue de tous, nos réussites et nos échecs.

Quels sont les facteurs d’une carrière professionnelle réussie ?  Pourquoi certains réussissent et d’autres sont simplement fonctionnels tout le long de leur cheminement ou, pire, survivent carrément ? Indubitablement, la chance ou les diplômes peuvent contribuer au succès de certains, mais ils n’expliquent qu’une infime partie de ces réussites. Qu’arrive-t-il à ceux qui ont eu les mêmes opportunités ou obtenu les mêmes diplômes mais qui, malgré tout, n’atteignent pas les mêmes sommets?

Nous en connaissons tous – des avocats, comptables, ingénieurs ou des secrétaires, agents administratifs, vendeurs, préposés au service à la clientèle, techniciens informatiques, analystes, maçons, entrepreneurs, chefs ou coiffeurs…. Qu’ils aient choisi une profession, un métier, une carrière ou une vocation… Il y en a qui réussissent… D’autres qui trainent en queue de peloton et regardent les autres réussir.

Quelles sont ces habiletés qui permettent à un individu parmi tant d’autres de se différencier, de se séparer de la masse et de réussir professionnellement?

Un coffre à outils efficace

Afin de réussir dans tout contexte professionnel il faut avoir un coffre à outils. Le médecin a son coffre à outil… Le mécanicien a son coffre à outils…  Le boulanger a son coffre à outils…

Tous les outils ne sont pas concrets et tangibles tels des marteaux, des clés anglaises et des stéthoscopes… Souvent nos outils sont intangibles… Ce sont nos compétences professionnelles!

Définissons le terme de compétence dans un contexte professionnel :  la notion de compétence signifie la démonstration de posséder la capacité – c’est-à-dire les connaissances, les habiletés et les attitudes – de mobiliser et d’accomplir un ensemble de « Savoirs » nécessaires à l'exercice d'une activité professionnelle, permettant à un individu d’assumer son rôle et ses responsabilités avec succès. Ces compétences sont les outils qui vous permettent d’être efficace et d’atteindre les objectifs souhaités.

Nous couvrirons plus en détail ces compétences dans le prochain article, mais retenons pour l’instant qu’elles sont toutes des compétences prisées dans les milieux de travail et essentielles à notre réussite professionnelle. Cultiver des bonnes compétences professionnelles exige la maîtrise d’un bon nombre d’habiletés qui vont au-delà d’une simple « taxonomie des compétences professionnelles ». Chaque Savoir-Agir se déploie simultanément sur 4 dimensions : relation aux connaissances, relation à la tâche, relation à soi et relation à autrui.

Diriger nos savoirs vers les résultats escomptés

Toutefois, ce n’est pas parce que l’on a accumulé ces habiletés que l’on saura agir en conséquence. En d’autres termes, les habiletés ce sont nos outils, mais l’objectif ciblé est de les mettre en pratique, de les transformer en action… De savoir agir!

Savoir agir requiert d’avoir appris à combiner les autres savoirs dans des proportions ajustées au contexte et selon un certain ordre pour passer à une action efficace. Il s’agit de pouvoir puiser dans le répertoire des savoirs, choisir celui qui est la plus adapté à la situation et savoir l’appliquer. C’est la capacité d’envisager les actions appropriées et leur influence sur votre rendement.

Le Savoir-Agir est un ensemble d’habiletés d’action (liées aux normes de jugement, aux capacités d’adaptation, aux habiletés communicationnelles, de gestion, etc…) qui permettent de produire des actions adaptées et qui visent à assurer l’équilibre des éléments critiques (relations, environnement, etc…) vis-à-vis des résultats escomptés.

Savoir-Agir c’est savoir…

  • Travailler en équipe
  • Communiquer efficacement
  • Faire preuve de professionnalisme
  • S’avoir s’adapter
  • Gérer ses émotions
  • Gérer le temps et les priorités
  • Gérer le stress
  • S’approprier le changement
  • Influencer
  • Gérer les conflits
  • Innover
  • Développer des relations professionnelles conviviales
  • Être diplomate
  • Etc…

Dans cette ère où le changement survient à une vitesse époustouflante, Savoir-Agir en temps réel devient le sceau de l'efficacité à tous les niveaux et pour tous les types d'organisations. Comme la complexité augmente, les individus, les équipes et les organisations doivent continuellement savoir mettre à jour leurs connaissances et leurs compétences afin de demeurer compétitifs dans des environnements qui sont fluides, souvent ambigus et où il existe des méthodes multiples pour réaliser les objectifs.

On se donne rendez-vous au prochain article, où nous allons approfondir la notion de compétence professionnelle. À bientôt!

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Le professionnalisme… Un Savoir-Agir!

QU’EST-CE QUE LE PROFESSIONNALISME ?

 La capacité et l’engagement d’adopter le juste comportement dans son milieu de travail et de se conduire d'une manière qui reflète favorablement sa profession. Le professionnalisme englobe une série d’attitudes, d’aptitudes, de normes comportementales et morales, de qualités et de valeurs auxquelles on s’attend de la part d’une personne spécialisée dans un secteur d'activité ou exerçant une profession ou un métier.

POURQUOI LE PROFESSIONNALISME EST-IL IMPORTANT ?

 Qui que vous soyez, quelle que soit votre expertise et quelles que soient vos ambitions, votre professionnalisme est un atout pour votre carrière. Non seulement il affecte positivement votre milieu de travail, il affecte la façon dont les clients, les collègues, les supérieurs, les subordonnés et toutes vos relations professionnelles vous perçoivent.

Les gens observent constamment votre comportement et se forment une opinion sur votre compétence, votre caractère et votre engagement, qui est rapidement diffusée dans tout votre milieu de travail. La façon dont vous agissez déterminera comment vous êtes perçu par l’ensemble des gens que vous côtoyez.

Être «professionnel» est une réputation prestigieuse et enviée, et c'est une façon de démontrer que vous êtes un véritable atout pour l'équipe, pour votre organisation et pour votre profession. Si vous voulez réussir, être pris au sérieux et respecté, savoir agir de manière professionnelle est vital.

Plus vous vous comportez professionnellement, meilleures seront vos chances de créer une notoriété positive pour vous-même. Les gens professionnels sont les premiers à être pris en considération pour les promotions et ils se voient attribuer des projets gratifiants qui leur permettront de bénéficier également d’une meilleure estime de soi et de distinction.

Cela peut se traduire aussi par des augmentations de salaire, une amélioration de vos perspectives de carrière, le respect des pairs et de la haute direction et une diminution des risques d'être mis à pied lorsqu’on envisage des coupures … Bref, les personnes professionnelles sont généralement couronnées de succès dans leur carrière.

Une personne professionnelle... Est une personne compétente, quelqu'un qu’on estime et admire.

COMMENT DÉVELOPPER LE PROFESSIONNALISME ?

 Il est essentiel de faire preuve de professionnalisme si vous voulez réussir professionnellement. Mais que signifie être professionnel ?

Après tout, le professionnalisme est rarement enseigné ; vous êtes censé l’apprendre sur le tas à travers une combinaison d'observations, d’erreurs, d'interprétations et d’assimilations. Par contre, ce n'est pas toujours facile à faire et cet apprentissage peut être rempli d’embûches, car vous n’êtes parfois même pas conscient de vos propres erreurs.

Pour certains, être professionnel pourrait signifier s'habiller convenablement au travail, ou faire un bon travail. Pour d'autres, être professionnel signifie avoir des diplômes ou des attestations. Le professionnalisme englobe toutes ces caractéristiques. Par contre, il englobe beaucoup plus.

Le défi avec la définition de « professionnalisme » est qu’elle demeure vague et évasive puisqu’elle véhicule beaucoup de connotations et de significations implicites. Elle signifie différentes choses pour différentes personnes. Ce qu’on interprète comme un comportement professionnel, ou comme ayant un bon jugement peut différer d'une personne à l’autre.

Agir comme un professionnel signifie faire ce qu'il faut pour que les autres vous perçoivent comme une personne fiable, respectueuse et compétente. Selon l'endroit où vous travaillez et l’emploi que vous occupez, le professionnalisme peut prendre différentes formes. Le professionnalisme n’est pas explicite à une profession particulière ou à un secteur précis, c’est quelque chose qui s'applique à tous les milieux de travail et à tous les métiers, activités professionnelles et professions dans leur singularité et unicité.

Le professionnalisme ne tente pas de dicter chaque mot ou chaque geste, mais trace plutôt les grandes lignes d’un idéal auquel les professionnels peuvent aspirer tout au long de leur carrière.

On trouve trois éléments dans le professionnalisme:

  • Un individu qui maîtrise un bloc de connaissances et de compétences reliées à sa profession. 
  • Son habileté à utiliser les comportements attendus par sa profession, adaptés à son environnement et qui répondent aux attentes de ses relations professionnelles dans toutes ses activités.
  • Caractérisé par son engagement et sa motivation d’accomplir un travail de qualité.

Le professionnalisme ne se limite pas seulement à la compétence. La compétence est l'une des parties importantes de votre travail, mais, en plus, vous aurez besoin d'apprendre à agir professionnellement au travail. Vous pouvez être le meilleur à l'exécution technique de votre travail, mais aussi manquer de professionnalisme. Le professionnalisme a moins à voir avec ce que vous faites dans votre travail (les résultats que vous produisez) et beaucoup plus à faire avec la façon dont vous produisez ces résultats.

En évaluant le professionnalisme à n'importe quel niveau dans une organisation, vous devez toujours vous poser trois questions :

  • Avez-vous les compétences opérationnelles nécessaires pour être considéré comme un professionnel ? Avez-vous les connaissances, la compréhension, les faits, les notions et l’expérience dont vous avez besoin pour faire le travail efficacement ?
  • Avez-vous les compétences relationnelles nécessaires pour être considéré comme un professionnel ? Avez-vous les habiletés, les comportements, les traits et les vertus que les autres (les actionnaires, les employés, les clients, les fournisseurs, …) perçoivent comme étant important et utilisent pour déterminer si vous faites preuve de professionnalisme ?
  • Avez-vous l'engagement d'être un professionnel ? Avez-vous la volonté, la motivation, l’intention nécessaire ? Êtes-vous prêt à faire le travail requis ?

Le professionnalisme se reflète dans vos actions quotidiennes. Adoptez une approche stratégique et proactive en matière de professionnalisme, car il peut être appris et développé. Sans oublier qu’au-delà de savoir être professionnel, il faut avant tout vouloir être professionnel!

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Normes de service - Leviers à la qualité du service à la clientèle

Pourquoi une norme de service est-elle importante?

Les normes de service représentent un élément important de l'excellence du service à la clientèle ainsi que de la bonne gestion du rendement. Elles servent à mettre au clair les attentes des clients et des employés, à faciliter la gestion axée sur les résultats et à favoriser la satisfaction de la clientèle.  Une norme est une «base d'évaluation» et un «degré défini d'excellence» souhaitée par l’organisation et les clients. Une norme de service est une attente raisonnable et mesurable du côté du client, et un honnête engagement pris par le prestataire de services, pour atteindre ou dépasser les attentes.

Les normes de service ont deux buts principaux :

  • établir des objectifs de rendement pour le personnel (p. ex., répondre au téléphone avant la troisième sonnerie);
  • informer les clients de ce à quoi ils sont en droit de s'attendre (p. ex., temps d'attente de moins de 10 minutes).

Les normes de service énoncées clairement équipent le personnel avec les bons outils pour satisfaire la clientèle et facilitent la mobilisation.

Normes de service aux clientèles externes et internes

Les principes utilisés pour établir les normes de service à l'égard des clients externes peuvent s'appliquer à l'endroit des clients internes. Les clients internes sont ceux desservis par ce que nous faisons; Employés/Départements/Divisions qui reçoivent des services directement de collègues d’autres services afin de pouvoir répondre aux besoins de leurs propres clients.

Énoncé simplement, un client interne est "Toute personne qui compte sur vous ou dépend de vous pour effectuer une tâche ou une fonction ou pour leur fournir de l’information afin qu'ils puissent faire leur travail."

Nous sommes interdépendants - l’excellence du service commence au sein de votre organisation, dans les échanges entre collègues. L'objectif primordial des normes relatives aux services internes est d'atteindre le plus haut niveau de satisfaction chez le client.  À la longue, ce genre de norme améliore et accroît la qualité des services fournis non seulement à des clients internes, mais par ricochet à nos clients externes puisque lorsqu'on satisfait aux besoins des clients internes, ces derniers peuvent, à leur tour, fournir un service de qualité aux clients externes.

Les normes de service interne sont un engagement à fournir des produits ou services d'un certain niveau de qualité à d'autres services de notre organisation.  Le processus d'élaboration des normes repose sur une compréhension claire de ce que les clients internes attendent en matière de niveau et de qualité de service. 

  • Quels sont vos normes de service interne?
  • Avez-vous défini les besoins de vos clients internes?
  • Répondez-vous à leurs besoins?
  • Connaissez-vous vos clients internes?
  • Comment votre travail affecte-t-il le leur?
  • Leur avez-vous demandé s’il y a quelque chose que vous pouvez faire pour faciliter leur travail?
  • Connaissez-vous leurs priorités?

Qu'est-ce qu'une norme de service?

Une norme de service est un engagement en vue de l'atteinte d'un niveau de rendement mesurable auquel les clients (internes ou externes) peuvent s'attendre dans le cadre de leurs opérations courantes. Dans une optique de qualité des services offerts on se doit de développer des normes de service qui représentent les comportements que l’organisation/département/service désire adopter face à ses clients. Une norme de service est :

  • Axée sur la clientèle – La norme a trait aux aspects du service qui sont importants pour la clientèle. Connaître les attentes de ses clients signifie identifier leurs priorités et leurs exigences. Ces attentes servent d’indicateurs qui vous permettront de mesurer la satisfaction de la clientèle tels que la disponibilité, le professionnalisme, la promptitude, l’accessibilité, la crédibilité, la courtoisie, la fiabilité, la sécurité, etc. ( ce que le client souhaite)

  • Basée sur la culture organisationnelle – La norme se doit d’être en syntonie avec les décisions et l'orientation que nous prenons comme organisation et est guidée par un ensemble de valeurs et principes tels que l’indépendance, l’équité, l’intégrité, l'excellence, le respect, la performance, l’innovation, la collaboration, la  créativité, etc. Ce sont les processus internes ou les valeurs qui sont importantes pour obtenir des résultats. (Ce à quoi l’organisation aspire)

  • Mesurable – Le respect de la norme fait l'objet d'une évaluation objective au moyen d'activités de mesure du rendement telles que les sondages de satisfaction, enregistrements d’appels, etc.  et donne lieu à une reddition de comptes à l'externe et à l'interne.

  • Publique – L’engagement ainsi que le rendement seront communiqués à la clientèle et au personnel.

Les critères suivants doivent être considérés avant et pendant l'établissement de normes:

  • Est-ce que ces normes sont significatives/importantes pour les clients?
  • Est-ce que ces normes sont conformes aux normes de l'industrie?
  • Est-ce que ces normes sont fondées sur des consultations et des rétroactions?
  • Est-ce que ces normes sont réalisables?
  • Est-ce que ces normes sont abordables?
  • Est-ce que ces normes sont acceptées et soutenues par les gestionnaires?
  • Comment ces normes seront-elles communiquées?
  • Est-ce que des mesures de performance seront mises en place et les rendements annoncés?
  • Est-ce que ces normes sont révisées et mises à jour?

Combien de normes devrions-nous avoir?

Vous devriez avoir des normes qui sont adaptées à la taille, la diversité et la complexité de l’organisation/département/service.

Dans un premier temps, nous vous suggérons d'établir un petit nombre de normes de service qui mettent l'accent sur les domaines absolument critiques de votre organisation/département/service.

Vous aurez besoin d'une période d’appropriation de la notion de normes de service. Une fois qu'elles sont devenues un mode de vie et intégrées dans votre culture, envisagez d'élargir l'éventail des mesures basées sur un feedback du client. Des formulaires de rétroaction ou des appels/questionnaires de suivi peuvent être utilisés pour vérifier les commentaires des clients.

Une fois que l’organisation/département/service a défini ses normes de service, elles doivent être communiquées et tissées dans la toile organisationnelle/départementale.

Exemples de normes de service à la clientèle

________________________(Nom de l’organisation /département/service)  vise à fournir un excellent service à sa clientèle.  Nos normes de service illustrent notre engagement envers l’__________ (valeur/principe de l’organisation), l’__________ (valeur/principe de l’organisation),  et la __________ (valeur/principe de l’organisation). À cette fin, nous prenons les engagements suivants :

Normes d’ACCESSIBILITÉ

Afin de simplifier et faciliter l’accès et l’utilisation de nos services,  ____________________ (Nom de l’organisation /département/service) s'engage à :

  • Fournir des services durant les heures normales d'ouverture, soit de 8h30 à 12h et de 13h à 16h30 du lundi au vendredi.
  • Fournir l’information, sur demande, sur divers supports, tel qu'en audio, en texte électronique et en gros caractères afin de répondre aux besoins des personnes handicapées.
  • Communiquer avec les clients dans la langue officielle de leur choix.
  • Changer son  message de boîte vocale quotidiennement - laisser sur sa boîte vocale, le nom, le jour et la disponibilité. Si  à l’extérieur, absent ou en congé, laisser les renseignements sur l’heure ou le jour de retour, et donner le nom de la personne ainsi que le numéro du poste à joindre si on a besoin d’une aide immédiate.
  • Avoir des messages d’absence automatique électronique (courriel) lors d’absences-  laisser les renseignements, dans le message de réponse automatique, sur l’heure ou le jour de retour et donner le nom et l’adresse électronique ou numéro de téléphone de la personne à joindre si on a besoin d’une aide immédiate.

Normes de DISPONIBILITÉ

Rendre l'information disponible et démontrer notre volonté d’aider sont des aspects importants de nos activités. C'est pourquoi ____________________ (Nom de l’organisation /département/service) s'engage à :

  • Répondre aux appels avant la 3ème sonnerie.
  • Le système téléphonique offre toujours l’option de rejoindre une personne.
  • Accuser réception des courriels ou y répondre dans un délai de 24 heures.  Si la réponse n’est pas disponible, indiquer les suivis à faire ainsi que la date anticipée pour la réponse définitive. Celle-ci ne doit pas dépasser 5 jours ouvrables à compter de la date de réception;
  • Traiter les demandes d’évaluation dans un délai de 10 jours ouvrables.
  • Donner suite aux commandes de produits immédiatement disponibles dans les 2 jours ouvrables de la date de réception;

Répondre aux communications générales dans les délais suivants :

  • Message laissé sur une boîte vocale: dans les quatre (4) heures ouvrables suivant la réception du message;
  • Courriel : dans le jour ouvrable suivant le retour de l’employé(e) à son bureau
  • Télécopie ou lettre : accusé de réception dans les deux (2) jours ouvrables.
  • Outils de réseautage social : répondre aux demandes présentées par l'entremise des médias sociaux dans un délai de (2)  jours ouvrables.

Normes de FIABILITÉ

  • Informer les clients de tout changement et leur expliquer clairement la raison de ce changement.
  • Veiller à ce que les documents, les outils et le contenu figurant sur son site Web sont à jour.
  • Fournir des renseignements exacts et à jour sur les produits, programmes et services.
  • Informer par écrit du prix du produit ou du service avant d'entreprendre le travail;
  • Assurer la clarté et la précision des documents, formulaires, instructions et communications écrites et graphiques.

Normes de SÉCURITÉ

Les clients sont assurés:

  • du respect et de la protection de la confidentialité des renseignements personnels.
  • du cryptage lors de transactions électroniques
  • de l’identification du personnel (uniformes, badges, cartes d’affaires)

Normes de COURTOISIE

  • Ne transférer l’appel du client qu’une seule fois pour atteindre la personne pouvant donner suite à sa requête.
  • Faire preuve de ponctualité à tout engagement
  • Toujours s'adresser au client en le vouvoyant

Normes de FLEXIBILITÉ

  • Tout employé a l’autorité de prendre une décision pour accommoder un client si cette décision coûte moins de 150.00$

Normes de CRÉDIBILITÉ

  • Assurer l’envoi de lettres, courriels et autres documents sans erreurs
  • Opter pour une tenue vestimentaire convenable
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Réaliser ses objectifs - Aller au-delà des résolutions du nouvel an!

Le début d’année est le moment où plusieurs d’entre nous prenons du recul pour réfléchir à nos vies et à nos carrières et faisons des résolutions d’y apporter des changements pour le mieux. Nous faisons une liste de souhaits et nous nous promettons que cette année est la bonne. «Cette année, j’améliorerai mon équilibre travail – vie personnelle, je prendrai plus de responsabilités, j’obtiendrai une augmentation de salaire, je serai plus organisé, je développerai une nouvelle compétence…» Mais arrive le «Vendredi de l’échec» (le troisième vendredi du mois, où notre motivation est plus portée à diminuer) et nous commençons à recadrer nos résolutions. Elles deviennent des promesses un peu plus décontractées. En mars, elles deviennent des aspirations. En avril, ce sont de simples rêves… et cette année commence vraiment à ressembler à l’année dernière. Et vous n’êtes pas le seul : des recherches démontrent que seulement 8% des gens rejoignent leurs objectifs (Université de Scranton 2014, «New Year Resolution Statistics», Journal of Clinical Psychology).

Fixer des objectifs est un concept plein de potentiel. Les athlètes de haut niveau, les professionnels ayant du succès et les gens qui réussissent dans une multitude de domaines se fixent des objectifs. Cela nous permet non seulement de prendre le contrôle sur notre vie, mais aussi d'établir un barème pour déterminer si nous sommes réellement sur la voie de la réussite. Ce n’est pas seulement une liste de souhaits, mais bien un processus qui nous permet de créer des recettes pour le succès!

Pour fixer des objectifs, on débute par une considération profonde de ce que nous désirons accomplir et on termine par investir nos énergies en les mettant concrètement à l’œuvre. Entre les deux, il y a des étapes bien définies qui nous permettent de formuler des objectifs qu’il nous est possible d’accomplir.

L’objectif n’est pas le travail accompli, mais bien les résultats anticipés lorsque le travail est terminé. Si vous êtes sérieux dans votre désir d’accomplir vos objectifs, assurez-vous d’obtenir les outils dont vous avez besoin pour faire de cette année, l’année où vos ambitions passent au-delà de simples possibilités à des résultats tangibles. Les conseils ci-dessous vous aideront à fixer des objectifs de façon efficace :

Fixez vos objectifs par écrit. Saviez-vous que moins de 3% des gens ont des objectifs écrits, et que de ceux-ci moins de 1% revisent et réécrivent leurs objectifs de façon régulière? À moins que votre objectif ne soit écrit, ce n’est qu’une simple aspiration. Lorsque vous vous commettez à quelque chose par écrit, vous le mettez en branle. Vous clarifiez ce que vous voulez et vous commencez à réfléchir à comment vous allez l’atteindre. L’acte physique d’écrire un objectif le rend réel et tangible. Cela le cristallise et lui donne plus de force.

Fixez des objectifs positifs. Écrivez chaque objectif comme un énoncé positif. La façon dont vous pensez à votre objectif influe sur votre probabilité de l’atteindre. Les objectifs négatifs ne sont pas émotionnellement attirants, ce qui rend la tâche plus difficile. Recadrez tout objectif négatif afin de le rendre positif; vous serez surpris de la différence que cela fait! Shawn Achor, auteur de The Happiness Advantage, affirme : « Lorsque le cerveau humain est positif, notre intelligence augmente, nous arrêtons de détourner les ressources qui mènent à l’anxiété. Notre créativité triple. La productivité augmente de 31%. La probabilité d’obtenir une promotion augmente de 40%. »

Soyez précis. Votre objectif doit être clair et bien défini. Les objectifs vagues ou généraux n’aident pas du tout puisqu’ils ne donnent pas suffisamment de direction. Rappelez-vous que vous avez besoin que les objectifs vous montrent la voie à suivre et qu’ils soient assez détaillés pour que vous compreniez bien ce que vous devez accomplir. Rendez vous la vie aussi facile que possible pour vous permettre de vous rendre là où vous voulez, en définissant clairement où vous voulez vous retrouver. 

Rendez-les mesurables. La seule façon de savoir si vous avez réalisé un objectif, c’est de le quantifier. Il faut inclure les montants précis, les dates limites, les délais et les pourcentages pour que vous puissiez calculer votre degré de réussite. Pour déterminer si votre objectif est mesurable, posez-vous les questions suivantes : Combien? Pour quand? Comment saurai-je que c’est accompli? Sans un moyen de mesurer la réussite, vous perdez l’opportunité de pouvoir célébrer lorsque vous savez avoir atteint votre objectif.

Fixez des objectifs intéressants. Fixez des objectifs qui vous motivent. La motivation est la clé de l’accomplissement. La société, la famille, les amis, les employeurs peuvent essayer de vous influencer sur les objectifs que vous vous fixez. Ceux-ci doivent être percutants pour vous, en ligne avec vos propres désirs et ambitions, et pertinents avec la direction que vous désirez prendre. Écrivez les motivations qui prouvent pourquoi c’est important pour vous et ce qui est en jeu. Cette étape est cruciale, puisque les études ont démontré que les gens étaient plus portés à réussir en modifiant leur comportement lorsqu’ils sont motivés de l’intérieur vs. l’extérieur. En gardant les objectifs alignés avec vos désirs, vous développez le focus et la motivation dont vous avez besoin pour avancer et faire ce que vous voulez.

Sortez de votre zone de confort. Un objectif devrait être un défi, mais ne devrait pas vous décourager avant de commencer. Un objectif peut être ambitieux et réaliste à la fois: vous seul pouvez décider du niveau d’accessibilité de celui-ci. Assurez-vous que chaque objectif représente une croissance substantielle. Les objectifs peu ambitieux sont ennuyants. Résistez à l’envie de vous fixer des objectifs trop faciles, cela ne contribuera pas à votre confiance en soi et affectera votre niveau de satisfaction. En établissant des objectifs réalistes et qui vous mettent au défi, vous atteindrez l’équilibre dont vous avez besoin. Arrêtez votre choix sur des buts qui vous forcent à aller plus loin et qui vous donneront de la satisfaction.

Établissez des priorités. Un vieux proverbe chinois dicte : « L’homme qui chasse deux lapins à la fois n’en attrape aucun. » Bien que vous ayez besoin de plus d’un objectif, il est mieux de se concentrer sur un nombre facile à gérer. Lorsque vous en avez plusieurs, donnez un ordre de priorité à chacun. Cela vous aide à éviter de vous sentir dépassé par tous les buts à atteindre, et vous aide à diriger votre attention vers les plus importants. Utilisez la loi de la « qualité avant la quantité ».

Élaborez un plan d’action. Cette étape est souvent oubliée dans le processus. Vous êtes si concentré sur le résultat que vous oubliez de planifier toutes les étapes nécessaires. En les écrivant, vous pouvez débuter et garder le momentum, surtout si votre objectif est grand et exigeant, ou à long terme. Ajoutez des aide-mémoire afin de vous garder sur la bonne voie et planifiez des moments pour réviser régulièrement votre plan.

Estimez une durée réaliste. Combien de fois une tâche ou un projet a-t-il pris plus de temps que prévu? Si vous n’estimez pas une durée nécessaire le plus près possible de la réalité, toute votre planification sera en faute et cela peut faire en sorte que vous abandonniez. Assurez-vous toujours de laisser du temps pour les erreurs, les délais et les imprévus.

Gardez-les bien en vue. Affichez vos objectifs dans des endroits visibles pour vous remémorer tous les jours ce que vous avez l’intention de faire. Mettez-les sur vos murs, sur votre calendrier, sur votre pupitre, sur votre ordinateur, sur votre miroir de salle de bain ou sur votre réfrigérateur comme aide-mémoire constant.

Révisez votre progrès. Cela prend du temps pour accomplir des objectifs. Et il arrive parfois d’avoir l’impression de ne pas faire beaucoup de progrès. Prenez note de ce que vous accomplissez sur une base régulière et mesurez votre progrès. Non seulement cela vous motivera pour poursuivre votre objectif, cela vous donnera l’opportunité d’analyser ce dont vous avez besoin pour avancer.

Appréciez l’échec. Parfois, peu importe l’effort investi, vous échouerez dans l’atteinte de vos objectifs. Toutefois, l’échec contient des leçons si vous avez le courage et la sagesse d’apprendre. Chaque fois que nous vivons un échec, nous apprenons sur nous-même et sur ce que nous avons à surmonter. Échouer dans l’atteinte d’objectifs ne signifie pas que vous avez échoué, mais plutôt que votre plan a échoué. Ne vous en faites pas, prenez simplement note de ce qui n’a pas fonctionné et réintégrez cet apprentissage dans le processus d’établir vos prochains objectifs.  

Vivre une vie sans se fixer d’objectifs est comme naviguer un bateau sans destination : vous pouvez finir quelque part où vous ne vouliez pas aller! C’est pourquoi il est si important de se fixer des objectifs afin d’atteindre nos rêves, ambitions et succès personnel.

Quels sont les objectifs que vous avez décidé de réaliser cette année? 

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Faire preuve d'assurance - c'est se faire confiance!

L’assurance est la capacité de croire, de façon réaliste et ponctuelle, détenir les ressources nécessaires pour faire face aux situations avec aisance.  Éprouver de la confiance en soi vis-à-vis de ses aspirations et croire en ses propres moyens.

Faire preuve d’assurance est une habileté essentielle pour la réalisation de son plein potentiel et de sa progression professionnelle. Que ce soit leur sérénité, leur confiance, leur charisme, leur habileté d’hasarder des nouvelles expériences ou leur capacité de demeurer en contrôle lorsque les choses deviennent difficiles, les gens qui démontrent cette précieuse disposition d’esprit ont des qualités que tout le monde admire.

L’assurance est fondamentale pour nous ouvrir aux autres, construire un espace partagé, bâtir un projet commun… C’est elle qui nous permet d’aller de l’avant et de créer des liens. Sans l’assurance, il est difficile d’envisager des rapports de travail collaboratifs, le travail d’équipe et la cohésion de groupe.  Les gens sont attirés vers quelqu'un qui prend des initiatives, parle clairement, garde la tête haute; quelqu’un qui répond aux questions avec conviction, assume ses responsabilités et admet volontiers quand il ne connaît pas quelque chose. Et lorsqu’on en fait preuve, la capacité à influencer et à inspirer monte en flèche. Les gens qui se font confiance inspirent confiance aux autres: à leur auditoire, leurs pairs, leurs patrons, leurs clients et leurs amis. Et mériter la confiance des autres et faire preuve d’assurance dans les rapports interpersonnels sont les principaux moyens par lesquels une personne confiante trouve le succès... et le cercle vertueux continue.

Malheureusement, le contraire devient un cercle vicieux. Les gens qui manquent de confiance en eux réussissent difficilement. Après tout, les gens hésiteront à s’engager, à soutenir un projet ou encourager une idée présentée par quelqu’un qui est nerveux, qui tâtonne et qui hésite. Mais que faire si vous n'êtes pas naturellement confiant, ou si vous avez laissé vos insécurités prendre le contrôle? Ne vous inquiétez pas - l’assurance s’apprend et se bâtit! Et les résultats et bénéfices retirés en valent vraiment les efforts.

La confiance en soi est d'une importance vitale pour votre réussite. Sans elle, vous aurez du mal à vous épanouir professionnellement. Bien que certaines personnes semblent être nées avec une abondance de confiance en soi, ce n'est pas une prédisposition génétique, et il est parfaitement possible de la développer.

Deux habiletés principales contribuent à la confiance en soi: l'estime de soi et la compétence. La confiance en soi c’est le sentiment de sécurité qui résulte d’une évaluation positive de soi et de ses capacités: elle suppose un sentiment de valeur personnelle et un sentiment de compétence. L’individu qui a confiance en soi-même possède la certitude d’avoir ce qu’il faut pour réussir ce qu’il entreprend. Pour réussir, il faut d’abord croire qu’on en est capable.

Les gens qui démontrent de l’assurance pensent, ressentent et se comportent d'une manière qui contribue à leur succès. Ils voient les obstacles comme des défis à surmonter et récupèrent rapidement des revers. Ils savent qu'ils peuvent être encore plus s’ils essaient - et ils essaient, encore et encore avec courage et brio!

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Ce quotidien qui entrave notre efficacité

Malgré votre volonté, vos efforts et votre engagement à être efficace, vous n’y arrivez tout simplement pas! Les jours se suivent et se ressemblent. Vous rentrez au bureau avec toutes vos bonnes intentions - «aujourd'hui je vais travailler sur...» - mais le téléphone sonne, les collègues vous interrompent, les urgences surviennent, les courriels rentrent sans répit! Et à la fin de la journée vous êtes épuisé, mais  vous n’avez rien fait de ce que vous aviez planifié. Vous vous sentez comme un hamster dans une roue  qui a couru sans cesse. À la fin de la journée, vous vous rendez compte que vous êtes demeuré sur place. Aucun sentiment d’accomplissement - quel effet décourageant!

Le principe de progression

Selon le Harvard Business Review (Mai 2011), afin de maintenir notre motivation et notre satisfaction au cours d'une journée de travail, il faut qu’on ait le sentiment de progresser dans un travail qui nous est significatif.

Plus les gens éprouvent ce sentiment d’accomplissement, plus ils sont susceptibles d'être efficaces - même lorsque le progrès est minime. Simplement avoir le sentiment de progresser peut faire toute la différence dans la façon dont ils se sentent à la fin de la journée et performent tout au long de leur quotidien.

Bref, le principe de progression dénote que si une personne est heureuse et satisfaite de ce qu’elle a accompli à la fin de la journée de travail, on peut parier qu’elle a progressé vers l’atteinte de ses objectifs. Si au contraire, elle termine la journée découragée et démotivée, c'est sans doute qu'elle a fait le hamster et a le sentiment qu'elle n'a pas progressé.

En faisant une analyse minutieuse de l’usage que vous faites de votre journée (activités qui composent une journée typique), vous vous rendrez compte que votre journée est remplie de tâches d’entretien et que vous n’y retrouvez pas assez de tâches de progrès.

Commençons par différencier les tâches d'entretien des tâches de progrès, et de comprendre l'impact qu'elles peuvent avoir sur notre efficacité.

Une tâche d'entretien est une tâche que vous avez à répéter constamment.  Elle n’a jamais de fin et une fois complétée, elle vous maintient dans la même position qu’avant;  elle vous permet tout simplement d’éviter de reculer. C’est quelque chose que vous devez faire même si cela ne vous permet aucune amélioration. Ce sont ces tâches quotidiennes qu’on se doit de faire pour effectuer notre travail:  vérifier nos courriels, retourner nos appels, préparer l’horaire, assister à une réunion, rédiger un rapport, etc… elles doivent être faites. Elles se répètent sans cesse.

Par ailleurs, une tâche de progrès est une tâche qui vous permet d’atteindre une position qui est fondamentalement meilleure que celle où vous vous trouvez.  Ce sont ces tâches qui ouvrent de nouvelles pistes, qui vous permettent de réaliser vos objectifs et qui vous amèneront à un prochain niveau.

Sachez différencier ce qu'est une tâche d’entretien et une tâche de progrès. Si elle vous permet de survivre, c’est une tâche d’entretien. Si elle vous rapproche de vos objectifs, c’est une tâche de progrès. Évidemment pour les différencier il faut connaître ses objectifs!  Car pour certaines personnes, analyser les problèmes, quantifier les échecs et les documenter seraient des tâches d’entretien. Mais, si un de vos objectifs est – tel que pour un spécialiste en informatique – d’éviter les problèmes récurrents et d'améliorer la performance des systèmes, ces tâches deviendraient des tâches de progrès!

Il en est de même pour les interruptions téléphoniques. Si elles grugent une grande partie de votre journée et vous empêchent de finaliser votre budget, elles sont des tâches d’entretien. Tandis que pour une réceptionniste, elles seraient des tâches de progrès!

Les tâches d'entretien semblent souvent urgentes tandis que les tâches de progrès sont habituellement très importantes. C'est connu, si les choses ne nous semblent pas urgentes, nous avons l’habitude de les remettre à plus tard.

Les tâches d’entretien vous permettent d’être productif et efficient. Tandis que les tâches de progrès vous permettent d’être performant et efficace!

Être efficace n'exige pas que vous soyez toujours occupé. Il s’agit plutôt d’être capable de progresser vers vos objectifs, sans laisser la journée se combler seulement par des tâches d'entretien.

Afin d’être efficace et d’avoir un sentiment d’accomplissement, vous aurez besoin d’équilibrer les tâches d'entretien et les tâches de progrès.

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Les générations en milieu de travail aujourd'hui

La main-d'œuvre d'aujourd'hui est plus diversifiée que jamais. Un aspect de cette diversité, parmi plusieurs autres, est l'âge des travailleurs. Plus de générations interagissent dans le même milieu de travail. Les travailleurs vivent plus longtemps et sont généralement en meilleure santé. Certains ont des préoccupations financières qui les maintiennent sur le marché du travail plus longtemps.

La réalité a changé. Il ne s’agit plus de savoir travailler avec des gens comme nous, mais plutôt d’être capable de travailler avec des gens différents de nous. Il n‘est plus réaliste de souhaiter travailler dans un environnement de travail homogène, il faut plutôt avoir la capacité de s’épanouir dans un milieu de travail hétérogène.

Qu'est ce qui définit une génération

Décrire une génération n'est pas chose évidente. Chaque individu a sa propre personnalité et, en tentant de dresser un profil qui convient à tout le monde, on risque d’obtenir un portrait-robot auquel personne ne ressemble exactement. Il vous faut donc prendre l'information avec diligence car, dans l'exercice de vos fonctions, vous devrez toujours savoir interagir avec des individus plutôt qu'avec des générations.

Les gens au sein d'une génération sont influencés par un grand nombre des mêmes tendances et événements, ils ont eu des expériences collectives à mesure qu'ils ont grandi et ont vieilli et ont donc des idéaux semblables. Ils ont été élevés différemment, parfois avec des valeurs et des visions du monde opposées à celles des générations précédentes, et ces différences influencent souvent la façon dont ils abordent le travail, les relations et la vie en général.

Chaque génération veut de nouveaux symboles, des nouvelles personnes, des nouveaux noms. Ils veulent se séparer de leurs prédécesseurs.

Jim Morrison

Chaque génération se «rebelle» à un moment donné et elle le fait toujours de la même façon ... avec le vocabulaire, la musique, les vêtements et les coiffures. C’est la façon dont elle se «distingue» des générations précédentes.

Éventuellement, les gens abandonnent les formes les plus «visibles» de leur rébellion, afin de s’intégrer dans la société - mais ils ne renoncent pas complètement à leur système de valeurs, ils conservent certaines valeurs qu'ils jugent trop importantes pour être compromises. Ces «valeurs» ne sont pas négociables!

Chaque génération possède ses propres attitudes, comportements, attentes, habitudes et leviers de motivation. Si on ne reconnait pas l’existence de ces différences générationnelles, si celles-ci ne sont pas discutées et si on ne s’adapte pas à cette réalité, il en résultera des tensions négatives dans le milieu de travail.

Nous sommes tous en partie un produit de notre environnement. On peut aisément concevoir qu'une personne née au Japon ou en Inde aura développé une vision de la vie et du travail fort différente de celle des Nord-américains. Or, ce raisonnement s'applique également aux générations. En effet, l'environnement qui prévalait dans les années 1950 et 1960 est fort différent de celui des années 1990 ou 2000.

Conséquemment, des individus ayant vécu leur jeunesse au cours de ces deux époques différentes ne peuvent que développer des points de vue différents sur le monde qui les entoure et de la place que le travail doit prendre dans leur vie.

Comme dans tout autre aspect de la diversité, chaque génération doit respecter les autres et apprécier (ce qui est plus que tolérer) les différences. Chaque génération possède des valeurs que les autres générations peuvent apprendre et dont elles peuvent profiter afin de maintenir une convivialité.

En apprenant à comprendre les générations et à communiquer avec elles, on peut éliminer plusieurs malentendus et éviter des confrontations qui surviennent en milieu de travail.

Nous ne réalisons pas toujours les biais ou les préjugés que nous avons par rapport à nos collègues plus jeunes ou plus âgés, et pouvons ne pas comprendre comment nos comportements affectent les autres générations.

Nous pouvons apprendre à accepter nos différences et développer une appréciation de ce que chaque génération contribue à l'organisation.

Différentes générations travaillent ensemble et leurs rencontres entraînent souvent des frictions. Il devient important de gérer les différences entre les groupes afin que celles-ci se complètent au lieu d’entrer en conflit.

Plusieurs questions se posent au sujet des différences intergénérationnelles. Pour y répondre et élaborer des stratégies qui permettent d’ouvrir le dialogue, de surmonter ces différences et en tirer profit, il faut d’abord saisir leur nature et les comprendre. Un travail laborieux mais qui s’avère fécond… 

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