Je fais partie des « GenXers » … cette génération venue au monde entre 1965 et 1980.
Notre éthique et vision du travail a été façonnée par :
- La réduction des effectifs dans les années 80 - le marché du travail était difficile et un emploi stable et payant était un grand défi.
- La fin des emplois à vie et des retraites dorées – naissance du principe que ce n’est pas l’employeur qui prendra soin de nous, il faut le faire soi-même.
- Les études avancées afin de pouvoir se différencier et étoffer nos CV - les diplômes étaient une nécessité plutôt qu'un luxe ;
- La frustration de se retrouver dans un goulot d’étranglement – la digue des baby-boomers, qui obstruait la progression de nos carrières.
Dans ces conditions notre génération a acquis des compétences et des aptitudes précieuses. Nous sommes ambitieux, flexibles, indépendants, entreprenants, collaboratifs et d’excellents communicateurs. On valorise la formation continue, n’avons pas besoin de supervision et avons une forte capacité à travailler « dur ».
Souvent négligée en raison de notre taille relativement petite par rapport aux baby-boomers et aux milléniaux – nous avons pâti sans dire un mot.
Mais au cours des derniers mois, j'ai remarqué une tendance intéressante…
Les GenX se rebellent.
Entre le chaos de la «Great Resignation» et la confusion du «Quiet Quitting» … les GenX jettent l'éponge …
Les conversations dominantes qui se déroulent actuellement dans mon cercle ne concernent pas l’envie de quitter le travail … mais l’ambition de travailler selon nos propres conditions.
Professionnels, talentueux et dynamiques - Sans grands remous, ils quittent la masse salariale et deviennent des travailleurs autonomes en se reconvertissant en tant que consultants, membres de conseils d'administration, coachs et conseillers.
Ainsi, après des années sur la falaise du burnout, les GenX se préparent à encaisser leurs gains et à mettre les voiles vers des conditions de travail plus saines.
Il serait sage de ne pas sous-estimez l’impact qu’une rébellion des GenX pourrait avoir au cours des prochaines années …
… car avec plus de 20 ans d'expérience professionnelle, je pense que nous sommes sur le point de voir les organisations perdre des connaissances institutionnelles et des expertises cruciales.